La Troupe du Faucon

Bonjour à toutes et tous ! Je vous propose ce petit texte évoquant une guilde existant bel et bien en jeu, mais qui ne recrute pas. Pour le moment, j'en suis le seul membre et me concentre égoïstement sur mon plaisir de jeu. Toutefois, quitte à être présent, autant le faire savoir ! Et quoi de mieux que quelques lignes pour se présenter ? Si d'aventure vous vouliez échanger un rp, je suis disponible sous le pseudo IG de Macross. Voilà voilà, j'espère que la lecture vous plaira
Si jamais, vous pouvez tout à fait intervenir à la fin de ce post.

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- Tu n'connais donc pas la Toupe du Faucon, gamin ?

L'aubergiste bedonnant et édenté se penchait sur le gosse. Un petit roux aux cheveux bouclés, arrivé là plus tôt dans la soirée avec tout le barda d'un aventurier débutant. Les habitués des lieux s'étaient d'abord moqués. Pensez donc, un pisseux tout maigre qui se pointait dans ce repaires d'anciens soldats, le tout en brandissant une bâtarde qui semblait faire le double de son poids ! Comment vouliez vous qu'il puisse être prit au sérieux ? Quelques moqueries gentilettes avaient fusé lors de la commande de sa bière et de là, la discussion en était venue à l'intégration des gamins dans les guildes actuelles. Plusieurs noms plus où moins prestigieux avaient été évoqués, faisant fuser quelques commentaires d'appréciation où quelques insultes. Le petit roux avait semblé avoir un avis sur tout les ordres qui fûrent alors évoqués, jusqu'à ce que d'un coin de table fuse un nom particulier : celui de la Troupe du Faucon. Et, curieusement, le silence s'était installé pendant un temps. Oh, les brouhahas avaient vite reprit mais le mal était fait et la curiosité du rouquin avait fait finalement soulevé l'interrogation prononcées par l'aubergiste devant l'air un peu paumé du gosse.

- Non, répondit le roux. Pourtant, je connais pas mal d'ordres, m'sieur ! J'connaissais La Meute Sombrecrin et euh... ah, le clan Ladimore. Et l'Ost Pourpre aussi ! Il en cita quelques autres en comptant sur ses doigts, avant de soupirer. Mais je n'ai jamais entendu parler de la Troupe du Faucon. C'qui, dites ? Hein ? Hein ?

L'édenté sembla hésiter, essuyant pensivement la chope qu'il tenait en main. D'un coup d'oeil sur les types accoudés à son comptoir, il sembla chercher une approbation qui -si elle lui fût donnée- fut silencieuse. D'un geste tranquille, l'aubergiste reposa le godet et prit appui sur le bois de son bar, ses imposants bras calés de part et d'autre de lui tandis qu'il dardait son regard dans celui du rouquin.

- C't'une vieille histoire qu'est surtout connue par les lordaeroniens. Et encore, pas tous ! Les vieux de la vieille, ceux qu'étaient là avant que l'prince n'tourne casaque et n'décide de faire le ménage par l'vide et l'acier.

Un murmure dans la salle et quelques têtes qui acquiesçaient en silence au-dessus de leurs verres, l'air grave. Lordaeron était toujours un sujet sensible, surtout parmi ces vétérans. Le petit roux préféra ne rien dire, invitant d'un regard l'aubergiste à continuer. Celui çi s’exécuta d'une voix grave, un peu plus du moins qu'à l'accoutumée.

- A l'époque, la Troupe était légendaire, gamin. Dirigée par Griffith l'Faucon Blanc qui était toujours flanqué d'un p'tit môme, tout le monde la connaissait, d'la plus vérolée des putains à c'bon roi Therenas. L'aubergiste hochait doucement la tête, comme pour assurer que ce qui venait de sortir de ses lèvres était une vérité absolue reconnue par l'univers et sa plus proche périphérie. Il continua. On raconte même que Calia Menethil était t'jours à l'affût des ragots sur l'Troupe et qu'Arthas lui-même, oui m'sieur, se serait inspiré des manoeuvres de combat du Faucon. D'après la légende, l'roi aurait même voulu présenter sa p'tite princesse à la Troupe. Lé-gen-dai-reuh.

Le petit rouquin avait laissé sa bouche s'entrouvrir d'admiration et de respect et ses yeux avaient semblé s'illuminer alors que l'aubergiste (qui savait ménager ses effets, mine de rien) avait parlé. Pour le gamin, grand amateur de récits chevaleresques et d'exploit héroïque, la découverte de la légendaire Troupe du Faucon était une sorte de pain béni, petit miracle que lui accordait la Lumière et tout ce qui, au ciel, était un tant soit peu bénéfique. Fatalement, il posa une question essentielle que tout le monde semblait attendre. Après tout, tout les badauds étaient à présent concentrés sur le bar et dans la salle commune de l'auberge, le silence régnait.

- ...Ils z'ont fait quoi, au juste, m'sieur ? Un essploit légendaire et tout ? Hein ? Hein ?

- Pour sûr, gamin. Les Faucons avaient réussi à accomplir que'que chose qui même aujourd'hui semble pas possib'... Toutes les respirations s'arrêtent au même moment et l'instant sembla suspendu aux seules lèvres de l'aubergiste. ...Ils ont été unanimement r'connus, sans discussion, comme étant les plus mauvais merc'naires au MONDE !

Il éclata franchement de rire et l'hilarité se propagea à toute la salle. Durant quelques secondes où les murs résonnèrent des expressions amusées, le petit roux se sentit comme un peu abandonné et trahit. On lui avait vendu du rêve, on l'avait empaqueté pour... ça ? Il ne comprenait pas et, comme si l'explication se trouvait dans l'assemblée, il se tourna vers elle pour la scruter, impuissants. Les rires se calmaient doucement mais personne ne semblait encore disposer à tout expliquer. A part peut-être le jeune type avachi sur sa chaise et les jambes allongée nonchalemment quelques tables plus loin. Lui ne semblait pas rire, bien qu'il arborait un large sourire amusé tandis qu'il mâchonnait un peu de viande séchée. Trop loin pour le rouquin qui ne put l'interroger, devant se résoudre à attendre que l'aubergiste ne se calme un peu pour lui expliquer. Ce qu'il fit après quelques temps et une grande rasade de bière tiède.
Le gamin quant à lui avait croisé les bras et froncé les sourcils, comme pour manifester son mécontentement. A côté de lui, un homme posa sa main sur son épaule en un geste amical , lui adressant un petit sourire presque compatissant.

- Y'avait pas pire ramassis d'gredins qu'les Faucons, p'tits. D'grandes gueules qui savaient s'castagner quand il était question d'filles et d'bibine, mais qui n'savaient pas correct'ment t'nir une épée et honorer un contrat. C'était un peu... Un comme si qui z'avaient été une bande d'copains pour qui l'mercenariat c'était juste un prétexte. Une bande d'tâches, pour sûr !

L'approbation fut générale, pour la première fois ou presque de la soirée. Et, dans les yeux de l'édenté, le petit roux pouvait lire une lueur qui lui évoqua immédiatement celle de la sympathie. Oui, c'était tout à fait ce qu'exprimaient les yeux de l'aubergiste en parlant : une indéniable sympathique pour cette décidément particulière Troupe du Faucon.

- Maiiiis... Tout c'que vous avez dit sur la légende, alors ?

- Ben j'ai pas menti. Pour sûr que tout le monde les connaissait, tellement y z'étaient mauvais. Bon, pour la princesse, j'chais pas trop. Mais je s'rais pas étonné qu'elle s'divertissait en écoutant l'récit des bras cassés du Faucon ! Et Arthas, ben il s'est vraiment inspiré de leurs tactiques. Comme exemple à pas r'produire, quoi. Pour la présentation d'la princesse, c'tait vrai tout pareil ! Pour lui faire peur si elle n'mangeait pô sa soupe, sûrement.

Le roux semblait un peu déçu. On lui avait vendu du rêve de haute volée et il se retrouvait avec des on-dit sur un ramassis de bras-cassés visiblement pas très doués. Pourtant, quelque chose continuait à le titiller et, dans l'oeil de l'aubergiste, il ne pouvait que continuer à lire cette petite étincelle particulière. Autant en savoir plus, non ?

- Mais... Vous n'avez pô l'air d'en parler comme d'un mauvais souv'nir, m'sieur... Pourtant, c'étaient pas des forts ou des très respectés, alors... pourquoi, dites ?

- Parce que la Troupe du Faucon était connue pour autre chose, p'tit. Elle s'acquittait de tout le sale boulot dont personne ne voulait. Pas question pour ces gens de mettre les mains dans la merde... Seulement, ça rendait bien service et ça, tout le monde le savait aussi. Alors la soi-disant inutile Troupe du Faucon jouissait d'un bon capital de sympathie.

La voix chaude et agréable s'était élevée d'un peu plus loin dans la salle et tout le monde s'était retourné en direction du jeune type précédemment repéré par le gamin aux cheveux couleur carotte. Le gars, qui accusait plutôt joliment sa jeune trentaine, était un homme au corps athlétique et puissant dont les muscles ciselés faisaient se tendre agréablement le tissu de la chemise qu'il portait, les manches relevées. Sa jolie petite gueule était voilée d'une barbe d'un jour ou deux et sa coiffure un peu particulière lui conférait une allure assez singulière, oscillant entre le classieux et le négligé. Savant mélange de virilité et de soin de soi, en vérité.
Se levant, il se dirigea vers le comptoir pour s'y pencher et y déposer quelques pièces qui tintèrent mollement. Personne dans la salle ne trouva bon d'ajouter quelque chose, même si à travers l'assistance, on pouvait saisir au vol des murmures d'approbation à propos des mots qui venaient d'imposer le silence.
Bien entendu, c'était sans compter la curiosité de l'aventurier en herbe.

- Maieuh... Pourtant, ils n'semblaient pas très appréciés...

L'homme posa ses yeux aux pointes d'or dans le regard couleur chocolat du bonhomme aux cheveux oranges, lui adressant un petit sourire amusé.

- Je n'ai pas dis non plus que le Faucon avait le cul propre, p'tit. J'ai dis qu'elle était sympathique malgré tout.

Le rouquin s'arrêta de respirer un instant, sans trop comprendre pourquoi. Comme si cet homme avait une aura étrange et que son ton de voix particulier avait le pouvoir le convaincre n'importe qui, peu importait ce qu'il pouvait bien dire. Certains hommes avaient une "présence" et celui là en faisait partie, même si de premier abord il ne semblait pas payer de mine. Le rouquin le regarda plus en détail, remarquant le tatouage sur le partie gauche de son cou : une forme de profil, qui semblait être un oiseau en vol. Le gamin en fut troublé, baissant les yeux malgré lui, son regard trouvant à la ceinture du drôle de personnage ce qui semblait être une broche de guilde. Usée par le temps, elle avait perdu le plus gros de ce qui devait avoir été sa dorure, mais la forme était très reconnaissable. Un oiseau aux ailes déployées, orné d'un relief léger évoquant une épée.
Bouche bée, le gamin releva rapidement la tête.

- La...La Troupe existe encore ?

- Non. L'homme secoua doucement la tête, fermant les yeux un instant. Elle est tombée avec Lordaeron, exterminée après une vaillante résistance. J'ai envie de croire que les vies des Faucons s'étant éteints ce jour là ont servi à sauver la princesse Calia.

- C-c'est ce qui... ce qui s'est passé, m'sieur ?

- Je l'ignore, p'tit. Mais ce que j'ai choisi de croire.

D'un salut de la tête poli et formel, l'homme prit congé de l'aubergiste et des hommes présents au comptoir. D'une main posée sur l'épaule du rouquin, il offrit à ce dernier une accolade presque fraternelle avant de s'éloigner tranquillement vers la porte, son épée bâtarde battant contre sa jambe et sa veste de cuir négligamment jetée sur l'épaule. Ce fut au moment où il s'apprêtait à franchir la porte qu'il avait déjà ouverte que le rouquin le hêla.

- Hey ! C'quoi vot' nom, m'sieur ?

- Macross, p'tit. Fait comme tout le monde, appelle moi juste Mac'.

- La Troupe r'viendra un jour, m'sieur Mac ?

- Qui t'as dit que c'n'était pas déjà le cas ? Il tourna la tête légèrement, juste de quoi permettre au rouquin d'apercevoir le petit sourire en coin dessiné sur ses lèvres. Tant que quelqu'un continuera de croire au Faucon, il pourra reprendre son envol.

Ce fut tout. La porte se referma sur lui, laissant le roux sur le carreau et les conversations reprendre peu à peu. Elles seraient amenées à durer jusque tard dans la nuit, évoquant simplement une petite anecdote quant à cette singulière Troupe.
L'enfant qui accompagnait toujours Griffith, le fondateur, n'avait jamais été retrouvé ni même porté disparu. De tout les Faucons, il était le seul dont le corps n'avait jamais été identifié avec le temps.

Pour le gamin aux cheveux orangés, ça ne faisait plus aucun doute : il restait encore un Faucon en vie pour croire que sa Troupe, un jour prochain, ré-ouvrirait ses ailes afin prendre son envol.

Je vais intervenir... juste pour te dire que si je n'étais pas mage ne voulant d'aucune faction ainsi qu'investisseur, j'aurai déja rejoint la Troupe du Faucon je pense ! Un ordre qui, après lecture de ton post, me promet d'être très intéressant ! Le seul problème serait que... tu es le seul. Mais, après tout, qu'est-ce que cela change ? Cela peut justement apporter de vifs sujets de RP dans notre chère Confrérie du Thorium ! Je m'égare, je pense... Tout ça pour te dire que j'approuve ton projet RP !

Ah, et, j'ai failli oublier, un peu en retard : JOYEUX NAËL ET BONNE ANNÉE AUX RÔLISTES DE LA CONFRÉRIE ET AU-DELA !

Héhé, merci, c'est gentil
Je n'ai pas de mérite, ma source d'inspiration est déjà excellente. Quant à la Troupe IG, le temps me manque pour me lancer pleinement dans un rp et dans la vie du serveur, tu ne perds donc absolument rien.

Mais les compliments font toujours plaisir