(Anëlys) Un journal étrange.

Hrp/ Ceci est une partie de l'Histoire d'Anëlys je rajouterai d'autre "pages" plus tard. De plus il n'y a pas d'ordre pré établis car j'écris selon mon inspiration du moment. Donc il y aura son passé lointain et son passé plus récent qui viendront s'entre couper. Bien que je tenterai à chaque fois de refaire le même schéma, il y a toujours un risque pour que je sois trop inspiré par l'un ou l'autre. /hrp. 


{La plus part des pages sont partiellement couverte de sang  bleu comme si le journal était tombé dans une flaque et l’aurait absorber. La couverture, elle, est totalement bleu nuit, ayant « bu » le plus de sang plus rapidement comme si elle avait tenter de protéger son contenu}

L’enfant:

{Une page légèrement tachée de bleu nuit, une écriture draenique soignée, cet extrait a été écrit avant son amnésie partielle.}

Les cris résonnent encore alors que mes propres blessures peinent à se refermer. Voila la seule phrase que j’ai pu trouvé pour résumer tout ce qui s’est passé ces derniers temps. Je vais à présent tenter de les restituer par écrit bien que je ne sois pas doué pour ce genre de chose.

Un léger coup dans mon ventre… Je devrais être en joie parait-il mais je n’éprouve qu’une peur panique. J’aimerai tant pouvoir fuir tout ceci, Le fuir, fuir cette chose qui grandit en moi et qui vient de cogner dans mes entrailles. Je reste stoïque face à Lui, je bégaye, Il doit croire que je suis juste sous le choc. Je chuchote quelques mots incompréhensible et Il semble satisfait. Il n’a d’yeux que pour mon ventre, j’observe son visage et là une phrase qu’il a prononcé il y a bien longtemps me revient en mémoire; « Imaginons si nous avions un enfant, il serait parfait, mes dons, ton obéissance et ta beauté… Parfait ». J’ai pris conscience, alors que ces mots me revenaient en mémoire, que cet enfant serait ma mort. Je ne serai jamais libre. Jamais. J’ai du jouer la comédie de la joie pendant plusieurs jours après cela, j’ai du être suffisamment convaincante car Il a fini par retourner à ses « activités » et me laisser une certaine liberté. Il avait gagné de toute façon, Il en était convaincu et a relâcher sa garde. Au début je n’en ai rien fait, je continuais a vivre comme avant, utilisation de la magie exceptée. Il ne voulait pas que ma magie corrompe notre enfant… Il a fini par être appeler dans une région voisine et c’est à ce moment que j’ai enfin mit mon plan à exécution. Il m’a laissé chez nous, partant seul, après tout sans ma magie, je ne Lui servais pas à grand-chose. Je suis resté dans ma chambre le premier jour de peur qu’Il ne revienne et que tout ceci ne soit qu’un test. Il n’est pas revenu alors le lendemain je suis sortie… Je ne me suis pas enfuis, je me suis dirigé calmement vers la petite maison de la vieille guérisseuse, j’ai frappé calmement à sa porte… Ce qui suit restera à jamais graver dans ma mémoire.

Elle a ouvert sa porte, m’a fait entré sans un mot et m’a indiqué une chaise, a attendu que je m’installe pour en faire autant, m’a fixé un long moment sans rien dire, j’avais envie de hurler mais j’ai tenu bon et elle a fini par prendre la parole.


-Que viens-tu faire ici petite? Tu ne semble pas malade, ta grossesse se passe bien alors que se passe t-il?
Je l’ai fixé un moment sans rien dire à mon tour, j’avais si peur…
- Débarrassez moi de ca! Je vous en supplie… Je ne peux pas vivre comme ca…
Elle reste choqué un moment puis me sourit.
- Allons petite, tu feras une bonne mère, je sais que l’absence de la tienne pourrait te faire douté mais crois la vieille dame que je suis.
Les mots suivant sortent de ma bouche et je ne peux rien y faire.
- Vous ne comprenez pas! Cet enfant sera ma mort! Une morte lente, très lente. Je serai prisonnière à jamais même lorsqu’Il mourra. Vous le savez aussi bien que moi… Débarrassez moi en, même si ca doit me tuer. Cette mort sera plus douce que celle que je subirais si vous refusez.
Son expression change tandis que chacun de mes mots percutent son esprit. Elle sait ce que je supporte, elle a guérie plusieurs fois mon dos alors qu’il n’était plus qu’un amas de chaires sanguinolentes.  
- Tu ne sais pas ce que tu me demande petite.
- Si je le sais mais vous supplie quand même. Vous êtes la seule à pouvoir m’aider.
Mes larmes coulent le long de mes joues, ma voix se brise. Je ne sais pas si c’est le spectacle pathétique je lui offre ou autre chose mais elle fini par accepter.
- Tu es tombé dans les escaliers… Tu as vu du sang et tu es venue me voir. C’est compris petite?
Je hoche la tête, incapable de dire quoi que ce soit.
- Bien… Reviens dans deux heures. Cours jusqu’ici comme si ta vie en dépendais. Il faut que tout le monde y croit. A présent rentre chez toi, sort d’ici avec le sourire d’une futur mère heureuse.
Je n’ai pas le temps de la remercier qu’elle me pousse vers la sortie.

La suite n’est plus qu’un brouillard… Je me rappel juste Son visage, la peine dans Ses yeux et puis la colère. Il a accepté les explications de la vieille femme mais me punira quand même…. Et quelle punition, j’ai enfin découvert ce monde ou l’esprit des victimes de torture fuit … La plaie de ma nuque ne partira jamais… La chaire ne se reconstruira jamais correctement, j’ai bien cru qu’Il ne s’arrêterait pas … Mais je suis toujours en vie… Pour le moment.

{Du liquide couleur de nuit recouvre le reste}

Cauchemars: 

{Une page plus récente, une écriture toujours aussi soignée, des phrases qui n’ont aucun sens pour qui ne sait pas le lire, mélangeant toutes les langues. Cet extrait a été écrit il y a un mois.}

Deux mois que je me suis forcé à relire ce que tu contenais, deux mois que mes nuits sont envahis de ce passé tortueux. Deux moi que j’oblige mon esprit à supporter tout ceci…. De nouvelles cicatrices sont venu se rajouter aux autres, mais elles ont été subit pour le plaisir lors d’une nuit en charmante compagnie. Suis-je donc un monstre à présent? On dirait bien… Mon pragmatisme acquis lors de mon amnésie m’est resté, plus renforcé encore. Du personnage froid et impassible j’en ai construit un nouveau aux multiples facettes. L’Ecuyer… Droit, impassible, respectueux qui se fond dans cette vie militaire avec aisance. La jeune femme amusée et lectrice assidue, que j’adopte lorsque je ne suis pas à la Garnison, affichant un amusement et une légère frivolité contrôlé ainsi qu’une passion dévorante pour la lecture. Tout n’est que jeu pour elle. Et enfin il y a moi, celle que je suis réellement. Le monstre froid qui prend plaisir dans la douleur, la sienne ou celles des autres. Celle qui est accro à la Cocapluïne, douteux mélange de feuillerêve et de pavot de pluie, qui lui offre des nuits sans rêves ou encore qui lui fait entendre un chant qu’elle seule entend et comprend lorsqu’elle est éveillée. Mais je ne regrette pas mon amnésie. Je sais à présent ce que je suis, celle que je fut et celle que je veux être. Crois-je encore à l’amour? Je ne sais pas, peut-être… Cela n’a aucun intérêt. La loyauté? En partie, sinon à quoi bon devenir soldat? En la lumière ou au « don » Surement pas… Tout ceci n’est que stupidité qui transforme un homme sage en fanatique qui voit la corruption en tout… comme Lui. 
Lui… qui me manque malgré tout, que celle que j’étais pleure encore. Il était ma vie, mon âme, mon être et je L’ai tué malgré tout… Me libérant ainsi de Son emprise mais tuant une partie de moi avec Lui. Il a finalement gagné… ou peut-être pas… Seule l’avenir me le dira. 

{Le restant de la page est taché de sang, en partie dilué comme si la jeune femme avait pleuré, laissant ses larmes s’écraser sur le papier.}

Ciel de Nagrand. 

{Un écriture légèrement tremblante, des phrases qui n’ont pas de sens, mélange de mot et de langues différentes}

Je profite de ce sentiment de sécurité, prodigué par la présence de cet humain que je considère à présent comme mien, pour me décider, enfin, à écrire ce qu’il s’est passé le jour de mon amnésie.

Deux morts… un seul corps.  Cela résume parfaitement cette nuit la…

Ce matin la, j’avais laissé mon journal au beau milieu de Son bureau, je savais qu’Il le lirait, je savais également qu’après cela un seul de nous deux sortirait sur ses sabots ou aucun des deux. Je Lui ai laissé toute la journée avant de rentrer, profitant de ce que je croyais être mon dernier jour. J’avais flâner dans la région de Nagrand, observant le ciel, avais attendu que celui-ci s’obscurcisse avant de me décider à rentrer chez nous. Je me souviens d’être monté dans ma chambre en premier lieu, même dans un moment comme celui la je voulais être parfaite, je voulais qu’Il me trouve belle. Après plusieurs essayage je me suis enfin décider pour une robe pourpre à la jupe évasée, qui dissimulerai bien la lame empoisonné que je prendrai avec moi. Je me suis recoiffé, maquillé, parfumé avant de m’examiner dans le grand miroir sur pied qui trônait au beau milieu de ma chambre. J’ai contemplé un long moment cette jeune femme au regard déterminé avec une seule pensée en tête: « Tu seras magnifique dans la mort, ta seule véritable liberté ». Après cela j’ai laisser mon esprit dériver, mélange d’image et de mot qui n’avait ni queue ni tête avant de penser à ma seule victime involontaire. Certains disent que je ne l’ai pas tué, que ce n’était pas de ma faute, mon père dit que si…. Elle à qui je ressemble énormément, elle qui a, paraît-il, sacrifier sa vie pour la mienne. Elle qui aurait du être la, qui aurait du rester et m’offrir une vie normale… Elle qui me manque alors que je ne la connais pas. Ma première victime… ma mère. Pensée à elle n’a fait que renforcer ma détermination, je voulais mourir comme j’étais née, en tuant celui que j’aimais. J’ai embrassé, une dernière fois, ma chambre du regard puis je me suis dirigé vers Son antre. Je n’ai pas pu empêcher mon cœur de cogner quand je L’ai aperçu, assit à Son bureau, mon journal, fermé, dans les mains.  Qu’Il était beau! Qu’Il était grand! Même Son regard haineux ne pouvait empêcher mon cœur de battre pour Lui. J’ai du me faire violence pour ne pas me précipiter dans Ses bras mais j’ai tenue bon, me dirigeant d’un pas léger vers Lui. Les bras collés contre mes flancs, ma main droite dissimulé dans les plies de ma robe, je me suis contenté de rester droite face à Lui. Il a lever les yeux vers moi, resserrant Ses mains au tour de mon journal et m’a dit avec un sourire: 
« Tu n’aurais jamais du laisser ceci ici ma chérie… Je remarque que la corruption est bien plus forte que ce à quoi je m’attendais… Tu sais ce que je vais devoir faire pour y remédier n’est-ce pas? » 
Je me suis contenté d’hocher la tête, Il s’est levé et s’est collé contre moi, Ses mains toujours crispées sur mon journal. J’ai plongé mon regard dans le Sien, collé mes lèvres aux Siennes et ai enfoncé la lame dans sa gorge… La bouche toujours collé à la Sienne, j’ai murmuré: 
« Tu vas mourir et je serai enfin libre » avant de tourner la lame pour être sure qu’Il ne s’en relèverait jamais. La haine, la surprise et enfin le soulagement sont passé sur Son visage, Il m’a sourit comme si Il avait attendu ce moment toute Sa vie, comme si je m’étais enfin relevé à la hauteur de Ses attentes.J'ai regarder l'homme que j'avais aimé de tout mon être rendre son dernier soupir, son corps étendue au sol tandis qu'une flaque bleu s'agrandissait sous lui. Après cela c’est comme si mon esprit se détachait de mon corps. Je me revois ramasser le journal couvert de sang, je m’entend chuchoter afin qu’il devienne illisible avant de sortir. Je ne suis plus qu’un pantin,un corps sans âme, mes pas refont le chemin à l’envers et sans que je m’en rende compte, je me retrouve à fixer le ciel de Nagrand tandis que la pluie vient s’abattre sur moi… J’attend la mort mais elle ne vient pas. Alors je laisse mon cœur pleuré avant de l’enfermer dans une cage que je croyais scellé à tout jamais et j’oublis… 

 Je dois à présent m'arrêter, je le sens qui bouge contre moi, dans quelques minutes il sera réveillé et je compte bien profiter de sa présence avant que nous retournions à nos autres occupations personnels. J’écrirai bientôt sur lui mais pas encore...

{Une écriture hésitante, un langage draenique, beaucoup de fautes d’orthographe}

Monsieur D dit que si on ne sait pas en parler il faut le raconter en histoire, il dit que ca fait du bien d’écrire et qu’après nous ne sommes plus triste, alors je vais raconter l’histoire de la petite fille, celle qui est triste. 

La petite fille: 

La petite fille reste très silencieuse dans sa chambre, seul refuge qu’elle possède, son oreille collé à la porte, elle tente d’écouter la conversation qui à lieu de l’autre coté. 

-Je ne sais plus quoi en faire… 
Le draenei regarde la porte de la chambre de sa fille en soupirant.
-Je déteste mon propre enfant, et plus je la vois moins je la supporte. Elle ne dit rien… elle ne fait rien et pourtant je ne la supporte pas. Elle lui ressemble beaucoup de trop. 
Le draenei fait les cents pas dans le salon tandis que son interlocuteur reste tranquillement assis, un verre d’alcool dans les mains. 
-As-tu penser à l’envoyer faire des études ailleurs? Elle est peut-être doué pour autre chose que la lumière… 
Les paroles de l’homme choquent tellement le père de la draenei qu’il s’arrête d’un coup. 
-Autre chose que la lumière? Il n’y a rien d’autre que la lumière… Ma femme est…était prêtresse, Anëlys le sera également ou elle ne sera rien! 
-Allons allons Elrik… Je suis certain que cette petite à du potentiel… Laisse la moi, je m’en occuperai comme de ma propre enfant et lui donnerai l’éducation qui sied à une jeune fille de sa condition. 
Elrik regarde son ami Drèmor un long moment sans un mot puis fini par hocher la tête. 
- Je suppose que c’est la seule façon de ne plus la voir sans pour autant en arriver à des mesures regrettable. Soit… Qu’il en soit ainsi. 

La petite fille s’éloigne discrètement de la porte, plaque ses mains sur ses oreilles et ferme les yeux, aucunes larmes n’en sort, aucun son ne sort de son corps prit de sanglots. La petite fille est trop choquée pour cela… Demain elle partira, demain elle découvrira que son précepteur est un homme bon et doux avec les enfants… Demain elle sourira…Mais aujourd’hui elle souffre et tente d’oublier que son père ne voudra jamais d’elle….

Je ne remercierai jamais assez monsieur D... Il est très gentil, mais il ne doit pas lire mon histoire, il ne sait pas que j'ai écouté... C'est mon secret... et celui de la petite fille.

{Une écriture tremblante dans un langage qui n’a aucun sens, une page ou les taches de sang sont nombreuses}

Le temps semble long et court à la fois, je reste enfermer dans cet endroit ou le jour et la nuit n’ont aucuns droits, seuls les hurlements des spectateurs et des combattants résonnent, seul le plus fort gagne… Je suis entré dans l’arène hier, encore… 

Un nouveau passe temps: 


Le sang coule le long de ma lèvre, de ma joue… C’est le mien, mais je ne cris pas, je ne souffre pas encore, trop emporté par les cris des spectateurs et tandis que l’adrénaline coule dans mes veines, je lève encore les poings. Je vais l’avoir ce troll… Il me sourit, ses défenses recourbés sont taché de bleu et une lueur de triomphe luit dans ses yeux. Je n’ai pas eu le temps de le voir venir… son poing se fracasse contre ma mâchoire, je tombe, des étoiles explosent dans mon champ de vision. Bon sang que ça fait mal! Je me relève avec difficulté, je retire la protection, destinée à garder ma dentition intacte contre ce genre de coup et crache une belle quantité de liquide bleu…  Je salue mon adversaire, et sort de l’arène. 

Tu as bien combattu fillette… Mais pas suffisamment… J’ai bien fait de parier contre toi. 

Je souris en coin, l’ivrogne qui partage ma table me sourit en retour puis s’écroule à nouveau. Je m’assied , la douleur commence à se faire sentir. Je fixe la chaise en face de moi, elle est vide, je le sais mais mes yeux voient malgré tout une silhouette. Le manque de sommeil et l’adrénaline ont un effet hallucinogène plus puissant que le mélange d’herbe que je prend habituellement. Je fixe cette image, je sais a qui elle appartient. Mon cœur cogne dans ma poitrine même si je sais qu’il n’est pas réel. Le chevalier me sourit et chuchote: « Toujours » . Je souris à mon tour et touche l’étoile de glace que je porte au cou. J’ai l’impression qu’elle se réchauffe pendant que je fixe l’illusion de son créateur. 

Tu me manques… 

Une larme s’échappe de mon œil droit et trace un sillon brûlant sur les plaies de ma joue. La douleur me ramène à la réalité, l’adrénaline redescend et mon corps n’est plus qu’un amas de chair douloureux… trop douloureux et tandis que l’illusion disparaît mon cœur cesse de battre. Le néant m’engloutit, je ne sais si je me relèverai cette fois…