Renaissance
Communauté RP de Confrérie du Thorium :: Section Jeu de Rôle - L'antre des plumes libérées :: La Vallée des Souvenirs
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Renaissance
par Armenn Lun 3 Aoû - 4:31
Renaissance
Le retour à la civilisation d'une paladine
C'était le début du printemps. Les fleurs commençaient à s'ouvrir à Baie du Butin. Leurs couleurs doucement s'épanouissaient sur les balcons mais aussi et surtout dans la jungle environnante. Des fleurs qui régulièrement, étaient plus un danger qu'une beauté salvatrice. Le danger, une entité à part entière dans cette partie des royaumes de l'Est, omniprésent, naturel. La présence des pirates sur la plage au Sud, principalement celle Sud Est, n'était qu'une part ce ce danger. Mais une présence suffisamment forte pour inquiéter les bonnes gens qui vivaient de l'autre côté de la montagne, dans la relative sécurité de la ville aux cogneurs.Et pourtant c'est sur cette plage qu'un matin un des espions d'Hurlevent, mandé par le SI:7 pour une mission très spéciale, fit une prise pas moins particulière. Une pirate? Non ses habits étaient différents de ceux qui écumaient les côtes environnantes. On aurait plutôt dit, une voleuse, mais plus dangereuse qu'une simple tire-laine. Une tueuse, habillée pour se dissimuler et porter la mort aussi rapidement que l'éclair et sans plus de bruit qu'un courant d'air. Elle était à moitié dans l'eau, échouée à quelques encamblures d'un des camps pirates, à demi noyée mais avec encore un souffle de vie en elle. L'homme aurait du aller plus au Nord s'occuper de son travail. Mais d'un autre côté, faire prisonnière cette femme pouvait lui apporter de nombreux renseignements. Avec l'habitude des réflexions sur le pouce, capacité devenue instinctive à force d'années passées dans son service, l'espion mit sur ses épaules l'inconnue et la transporta loin de la plage tout en surveillant les alentours et tâchant de ne point se faire repérer. Une fois une zone sécurisée atteinte il prit le temps de tester les fonctions vitales de la femme, vérifiant pouls, respiration et réflexes moteurs, avant de la fouiller. Elle ne possédait rien de très particulier à première vue. Aucune arme, aucun paquetage. En continuant plus avant sa fouille il trouva dans une poche intérieure de sa veste une chevalière. En vif-argent, elle possédait un motif bien connu, celui de la croisade écarlate. L'homme haussa un sourcil d'étonnement. Etait-elle à la botte de cette branche avilie des défenseurs de la lumière? Cela ne semblait pas coller avec son accoutrement. Mais rien n'était encore sûr dans cette histoire. A force de palper les vêtements, il sentit un élément caché, cousu entre deux épaisseurs de son juste au corps. De la pointe de son couteau, il déchira le cuir à proximité et alla chercher ce qui s'y cachait. Il s'agissait d'un message en apparence anodin, mais qui pourtant recelait des informations intéressantes. Il provenait d'un ecclésiastique de l'Aube d'Argent s'il en croyait les quelques mots clefs cachés ici et là. Cela le perdait un peu plus. Que faisait une femme, échouée à Strangleronce, en habits de porteur de mort, affichant un lien avec la Croisade Ecarlate et dissimulant un autre avec l'Aube d'Argent?
Un bruit de branche cassée lui fit relever la tête. Il était encore trop près des pirates, et si ceux-ci poussaient un peu plus leurs rondes ils finiraient par le découvrir. Ce qu'il ne pouvait se permettre. Il décida donc de remettre à plus tard la poursuite de son investigation et reprit sa prise sur ses épaules. Le chemin à pied était long et difficile jusqu'à la ville. Il avait intérêt à prendre garde à conserver ses forces en cas de coup dur... et attendre que la nuit tombe pour y entrer à pas feutrés.
La journée promettait d'être longue...
Attendre. Une habitude professionnelle, une compétence développée par la force des choses par tout espion digne de ce nom. Et pourtant, cette fois-là, l'homme eut du mal à rester calme en attendant que la nuit vienne. Plus il regardait cette femme et plus il était perturbé. Elle avait le corps musclé d'une personne parfaitement entraînée. Pas très grande elle développait pourtant une aura forte, et ce, même en étant évanouie. Une chasseresse dangereuse, qu'il valait certainement mieux ne pas croiser en de mauvaises circonstances. Mais malgré cela elle avait un attrait magnétique. Etait-ce ses cheveux rouges? Qu'on aurait dit nimbés de sang? Etait-ce du fait qu'il était rarement si proche du corps d'une femme (une belle femme de surcroît)? L'espion dansa d'un pied sur l'autre un long moment. Et quand enfin le voile sombre de la nuit couvrit pleinement la ville, il y entra, chargé de son étrange fardeau.
Le soleil. Vif. Violent. Forçant le sommeil à fuir, la conscience à s'éveiller, mais empêchant les yeux à s'ouvrir. Elle émergea d'un long sommeil, se sentant tendue, fébrile et fatiguée. Elle se demanda où elle était, ne se rappelant pas s'être endormie. Quelques secondes, longues, lui furent indispensable pour s'habituer à la nouvelle clarté. Mais quand elle pensa enfin pouvoir ouvrir les paupières, de l'eau glacée ui tomba dessus et lui arracha un cri de surprise. Elle secoua la tête et voulut lever ses mains pour s'essuyer mais se rendit alors compte ue ses bras étaient entravés. Après quelques clignements, elle réussit à voir la situation dans son entière incongruité. Elle était attachée sur ne planche de bois à moitié relevée, nue et un homme caché par le contrejour lui faisait face.
-Eh, vous faîtes quoi là?
Elle avait beau réfléchir, elle ne se souvenait pas avoir été enlevée. Elle ne retrouvait aucun souvenir de comment elle avait pu en arriver à. Elle y réfléchissait quand l'homme finit par briser enfin le silence.
-Qui êtes vous?
-Hein?
La question la perturba. Si cet homme l'avait enlevée, pourquoi ne savait-il pas qui elle était? Cela semblait invraisemblable.
-Qui êtes vous?
La même question, encore une fois, la prenant toujours autant au dépourvu. Elle en avait la bouche à demi ouverte, incapable de formuler une réponse.
-Qui êtes vous?
Encore et toujours cette question! Elle allait rétorquer quelque chose quand son visage percuta violemment la planche sur son côté droit, projetée par une violente claque. Le goût du sang lui monta dans la bouche. Elle s'était mordu l'intérieur de la joue sous le choc. Son regard se fit plus dur. Qui était-il donc pour oser la frapper? Et la mettre ainsi à nu, et la ligoter?
-Qui êtes vous?
Deux nouvelles claques l'assaillirent, mais sans surprise cette fois-ci. Le choc n'en fut pas moins violent toutefois, incapable dans sa situation de les éviter ou accompagner. Des cheveux devant les yeux, elle foudroya l'homme du regard. Et il vacilla un instant, fugace, presque invisible, mais elle le vit. Une part d'elle-même se questionna: comment pouvait-elle, d'un seul regard, effrayer un homme tel que lui? Car il ne semblait pas un simple kidnappeur. Les coups étaient précis, l'intensité mesurée. Elle le sentait. Bien qu'elle aurait été incapable
de dire pourquoi ou comment. Et même simplement, pour l'heure, de se rendre compte de tout ce que ceci sous-tendait.
-Qui êtes vous?
Cette fois le poing droit de l'homme la ceuillit au foi. Et si elle n'avait pas été attachée aux quatres membres, elle se serait pliée de douleur.
La tête baissée, lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle remarqua une cicatrice sur son ventre. Une grande trace qui ne semblait rien avoir
de naturel. Quelque chose qui avait du la marquer intensément, dans son esprit comme sa chair. Et pourtant, elle remarqua n'en avoir aucun souvenir. Ses méninges se mirent alors à tourner à toute vitesse, et quand elle releva le visage, c'est un regard de fille perdue qu'elle
affichait. Sa réponse vint enfin:
-Je...je n'en sais rien.
Le retour à la civilisation d'une paladine
C'était le début du printemps. Les fleurs commençaient à s'ouvrir à Baie du Butin. Leurs couleurs doucement s'épanouissaient sur les balcons mais aussi et surtout dans la jungle environnante. Des fleurs qui régulièrement, étaient plus un danger qu'une beauté salvatrice. Le danger, une entité à part entière dans cette partie des royaumes de l'Est, omniprésent, naturel. La présence des pirates sur la plage au Sud, principalement celle Sud Est, n'était qu'une part ce ce danger. Mais une présence suffisamment forte pour inquiéter les bonnes gens qui vivaient de l'autre côté de la montagne, dans la relative sécurité de la ville aux cogneurs.Et pourtant c'est sur cette plage qu'un matin un des espions d'Hurlevent, mandé par le SI:7 pour une mission très spéciale, fit une prise pas moins particulière. Une pirate? Non ses habits étaient différents de ceux qui écumaient les côtes environnantes. On aurait plutôt dit, une voleuse, mais plus dangereuse qu'une simple tire-laine. Une tueuse, habillée pour se dissimuler et porter la mort aussi rapidement que l'éclair et sans plus de bruit qu'un courant d'air. Elle était à moitié dans l'eau, échouée à quelques encamblures d'un des camps pirates, à demi noyée mais avec encore un souffle de vie en elle. L'homme aurait du aller plus au Nord s'occuper de son travail. Mais d'un autre côté, faire prisonnière cette femme pouvait lui apporter de nombreux renseignements. Avec l'habitude des réflexions sur le pouce, capacité devenue instinctive à force d'années passées dans son service, l'espion mit sur ses épaules l'inconnue et la transporta loin de la plage tout en surveillant les alentours et tâchant de ne point se faire repérer. Une fois une zone sécurisée atteinte il prit le temps de tester les fonctions vitales de la femme, vérifiant pouls, respiration et réflexes moteurs, avant de la fouiller. Elle ne possédait rien de très particulier à première vue. Aucune arme, aucun paquetage. En continuant plus avant sa fouille il trouva dans une poche intérieure de sa veste une chevalière. En vif-argent, elle possédait un motif bien connu, celui de la croisade écarlate. L'homme haussa un sourcil d'étonnement. Etait-elle à la botte de cette branche avilie des défenseurs de la lumière? Cela ne semblait pas coller avec son accoutrement. Mais rien n'était encore sûr dans cette histoire. A force de palper les vêtements, il sentit un élément caché, cousu entre deux épaisseurs de son juste au corps. De la pointe de son couteau, il déchira le cuir à proximité et alla chercher ce qui s'y cachait. Il s'agissait d'un message en apparence anodin, mais qui pourtant recelait des informations intéressantes. Il provenait d'un ecclésiastique de l'Aube d'Argent s'il en croyait les quelques mots clefs cachés ici et là. Cela le perdait un peu plus. Que faisait une femme, échouée à Strangleronce, en habits de porteur de mort, affichant un lien avec la Croisade Ecarlate et dissimulant un autre avec l'Aube d'Argent?
Un bruit de branche cassée lui fit relever la tête. Il était encore trop près des pirates, et si ceux-ci poussaient un peu plus leurs rondes ils finiraient par le découvrir. Ce qu'il ne pouvait se permettre. Il décida donc de remettre à plus tard la poursuite de son investigation et reprit sa prise sur ses épaules. Le chemin à pied était long et difficile jusqu'à la ville. Il avait intérêt à prendre garde à conserver ses forces en cas de coup dur... et attendre que la nuit tombe pour y entrer à pas feutrés.
La journée promettait d'être longue...
Attendre. Une habitude professionnelle, une compétence développée par la force des choses par tout espion digne de ce nom. Et pourtant, cette fois-là, l'homme eut du mal à rester calme en attendant que la nuit vienne. Plus il regardait cette femme et plus il était perturbé. Elle avait le corps musclé d'une personne parfaitement entraînée. Pas très grande elle développait pourtant une aura forte, et ce, même en étant évanouie. Une chasseresse dangereuse, qu'il valait certainement mieux ne pas croiser en de mauvaises circonstances. Mais malgré cela elle avait un attrait magnétique. Etait-ce ses cheveux rouges? Qu'on aurait dit nimbés de sang? Etait-ce du fait qu'il était rarement si proche du corps d'une femme (une belle femme de surcroît)? L'espion dansa d'un pied sur l'autre un long moment. Et quand enfin le voile sombre de la nuit couvrit pleinement la ville, il y entra, chargé de son étrange fardeau.
Le soleil. Vif. Violent. Forçant le sommeil à fuir, la conscience à s'éveiller, mais empêchant les yeux à s'ouvrir. Elle émergea d'un long sommeil, se sentant tendue, fébrile et fatiguée. Elle se demanda où elle était, ne se rappelant pas s'être endormie. Quelques secondes, longues, lui furent indispensable pour s'habituer à la nouvelle clarté. Mais quand elle pensa enfin pouvoir ouvrir les paupières, de l'eau glacée ui tomba dessus et lui arracha un cri de surprise. Elle secoua la tête et voulut lever ses mains pour s'essuyer mais se rendit alors compte ue ses bras étaient entravés. Après quelques clignements, elle réussit à voir la situation dans son entière incongruité. Elle était attachée sur ne planche de bois à moitié relevée, nue et un homme caché par le contrejour lui faisait face.
-Eh, vous faîtes quoi là?
Elle avait beau réfléchir, elle ne se souvenait pas avoir été enlevée. Elle ne retrouvait aucun souvenir de comment elle avait pu en arriver à. Elle y réfléchissait quand l'homme finit par briser enfin le silence.
-Qui êtes vous?
-Hein?
La question la perturba. Si cet homme l'avait enlevée, pourquoi ne savait-il pas qui elle était? Cela semblait invraisemblable.
-Qui êtes vous?
La même question, encore une fois, la prenant toujours autant au dépourvu. Elle en avait la bouche à demi ouverte, incapable de formuler une réponse.
-Qui êtes vous?
Encore et toujours cette question! Elle allait rétorquer quelque chose quand son visage percuta violemment la planche sur son côté droit, projetée par une violente claque. Le goût du sang lui monta dans la bouche. Elle s'était mordu l'intérieur de la joue sous le choc. Son regard se fit plus dur. Qui était-il donc pour oser la frapper? Et la mettre ainsi à nu, et la ligoter?
-Qui êtes vous?
Deux nouvelles claques l'assaillirent, mais sans surprise cette fois-ci. Le choc n'en fut pas moins violent toutefois, incapable dans sa situation de les éviter ou accompagner. Des cheveux devant les yeux, elle foudroya l'homme du regard. Et il vacilla un instant, fugace, presque invisible, mais elle le vit. Une part d'elle-même se questionna: comment pouvait-elle, d'un seul regard, effrayer un homme tel que lui? Car il ne semblait pas un simple kidnappeur. Les coups étaient précis, l'intensité mesurée. Elle le sentait. Bien qu'elle aurait été incapable
de dire pourquoi ou comment. Et même simplement, pour l'heure, de se rendre compte de tout ce que ceci sous-tendait.
-Qui êtes vous?
Cette fois le poing droit de l'homme la ceuillit au foi. Et si elle n'avait pas été attachée aux quatres membres, elle se serait pliée de douleur.
La tête baissée, lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle remarqua une cicatrice sur son ventre. Une grande trace qui ne semblait rien avoir
de naturel. Quelque chose qui avait du la marquer intensément, dans son esprit comme sa chair. Et pourtant, elle remarqua n'en avoir aucun souvenir. Ses méninges se mirent alors à tourner à toute vitesse, et quand elle releva le visage, c'est un regard de fille perdue qu'elle
affichait. Sa réponse vint enfin:
-Je...je n'en sais rien.
Armenn- Messages : 69
Guilde : Illuminatis
Serveur : Confrérie du Thorium
Re: Renaissance
par Armenn Lun 3 Aoû - 4:34
La torture continua, des jours durant, de manière fragmentée mais sans discontinuer. Le corps de la jeune humaine avait beau être parfaitement entraîné, il commençait à lâcher. Jamais elle ne put voir le visage de celui qui la tourmentait. Et pourtant, d'une certaine manière elle devenait intime avec lui. Etait-ce le contrecoup de tous ses attouchements, aussi violents soient ils et dénudés de tout sentiment? A force, elle sentait à travers ses coups qu'il ne faisait pas cela pour satisfaire un plaisir malsain ou par envie. Mais par devoir. Dans ses coups, toujours professionnels, elle pouvait percevoir une retenue. Infime, mais qui lui permettait de ne pas être brisée. Cela lui laissait un espoir de s'en sortir. Mais elle n'osait s'y raccrocher. Car l'homme souhaitait des réponses.. qu'elle ne possédait pas.
Pendant ce temps, ici et là et notamment à Hurlevent, le SI:7 s'activait. L'affaire avait fini par remonter les différentes sphères jusqu'à
arriver parmi les plus hautes. Un matin, dans la vieille ville, un homme et un nain se retrouvèrent autour d'un bol de thé chaud. Il n'y
avait personne dans la salle en dehors d'eux. Le premier était assez connu: il s'agissait de Mathias Shaw, le chef du SI:7. Un homme dont
l'efficacité n'était plus à prouver et qui oeuvrait dans l'ombre pour son roi. L'autre semblait ne rien être de plus qu'un nain. Petit, bourru, barbu. Mais les deux hommes parlaient sans retenue, comme entre deux vieilles connaissances. Peut-être était-il plus qu'un simple buveur de bière?
-Alors, tu as obtenu des informations sur la petite?
-Je ne sais pas trop. Peut-être. Mais cela reste encore à vérifier.
-Que veux-tu dire? Arrête de tourner autour du pot et vide ton sac bordel! Ca fait deux ans que je la recherche merde! Si tu as quelque chose sur l'affaire, par les marteaux des Titans, parle!!
-Et bien... il est possible qu'on l'ait retrouvée. Attends! J'ai dit possible, pas plus. Car elle ne correspond pas à sa description. Sans
compter ce qu'on a pu trouver sur elles, il est dur de dire s'il s'agit bien de ta nièce.
-Ton homme sait-elle qui elle est, ou est censée être?
-Non, non, il ne sait rien. Il fait son travail, comme il est sensé le faire.
-Quoi? Tu veux dire qu'il la travaille pour la faire parler? C'est pas vrai tu te fous de moi là? Où est elle?
La table fut ébranlée par le soudain coup de poing du nain qui s'enfonça dans ses veines de chêne, faisant voler les bols, cuillers et bougies. Il se campa face à Mathias et une lueur de rage transperça à travers ses sourcils épais.
-Où est-elle? Je veux la voir Mathias tu as compris? Je VEUX la voir!!
-Ce n'est pas si simple Orkil...
-Schcreugneu! Bien sûr que si! Dis moi où elle est et j'irai sur place dès aujourd'hui, et de mes yeux je pourrai voir s'il s'agit bien de ma
petite Armenn ou pas nom de diou!!
-Elle est suspectée d'agissements contre la couronne, dont divers meurtres de personnes hautes placées.
-Quoi???
-Assieds toi s'il te plaît, que je t'explique ce que nous savons de cette affaire. Allez, s'il te plaît.
Le nain gromella et jura dans sa barbe, mais finit par se rasseoir non sans quelques nouveaux jurons bien sentis. Mathias put enfin commencer à relater les informations qu'il avait pu trouver et recouper pour permettre de suivre, quelque peu, le trajet de la paladine depuis sa disparition, remontant à deux ans maintenant.
Pendant ce temps, ici et là et notamment à Hurlevent, le SI:7 s'activait. L'affaire avait fini par remonter les différentes sphères jusqu'à
arriver parmi les plus hautes. Un matin, dans la vieille ville, un homme et un nain se retrouvèrent autour d'un bol de thé chaud. Il n'y
avait personne dans la salle en dehors d'eux. Le premier était assez connu: il s'agissait de Mathias Shaw, le chef du SI:7. Un homme dont
l'efficacité n'était plus à prouver et qui oeuvrait dans l'ombre pour son roi. L'autre semblait ne rien être de plus qu'un nain. Petit, bourru, barbu. Mais les deux hommes parlaient sans retenue, comme entre deux vieilles connaissances. Peut-être était-il plus qu'un simple buveur de bière?
-Alors, tu as obtenu des informations sur la petite?
-Je ne sais pas trop. Peut-être. Mais cela reste encore à vérifier.
-Que veux-tu dire? Arrête de tourner autour du pot et vide ton sac bordel! Ca fait deux ans que je la recherche merde! Si tu as quelque chose sur l'affaire, par les marteaux des Titans, parle!!
-Et bien... il est possible qu'on l'ait retrouvée. Attends! J'ai dit possible, pas plus. Car elle ne correspond pas à sa description. Sans
compter ce qu'on a pu trouver sur elles, il est dur de dire s'il s'agit bien de ta nièce.
-Ton homme sait-elle qui elle est, ou est censée être?
-Non, non, il ne sait rien. Il fait son travail, comme il est sensé le faire.
-Quoi? Tu veux dire qu'il la travaille pour la faire parler? C'est pas vrai tu te fous de moi là? Où est elle?
La table fut ébranlée par le soudain coup de poing du nain qui s'enfonça dans ses veines de chêne, faisant voler les bols, cuillers et bougies. Il se campa face à Mathias et une lueur de rage transperça à travers ses sourcils épais.
-Où est-elle? Je veux la voir Mathias tu as compris? Je VEUX la voir!!
-Ce n'est pas si simple Orkil...
-Schcreugneu! Bien sûr que si! Dis moi où elle est et j'irai sur place dès aujourd'hui, et de mes yeux je pourrai voir s'il s'agit bien de ma
petite Armenn ou pas nom de diou!!
-Elle est suspectée d'agissements contre la couronne, dont divers meurtres de personnes hautes placées.
-Quoi???
-Assieds toi s'il te plaît, que je t'explique ce que nous savons de cette affaire. Allez, s'il te plaît.
Le nain gromella et jura dans sa barbe, mais finit par se rasseoir non sans quelques nouveaux jurons bien sentis. Mathias put enfin commencer à relater les informations qu'il avait pu trouver et recouper pour permettre de suivre, quelque peu, le trajet de la paladine depuis sa disparition, remontant à deux ans maintenant.
Dernière édition par Armenn le Mar 4 Aoû - 7:19, édité 1 fois
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Re: Renaissance
par Armenn Lun 3 Aoû - 4:36
Armenn avait quitté les Ailes d'Ysera un soir. Sans visiblement prévenir qui que ce soit là-bas, ni ailleurs. Sa trace avait été totalement perdue pendant près d'un an. Aucun signe de vie, rien. Pendant ce temps divers faits notables s'étaient déroulés, dont un port de la piraterie partie en flammes non loin de Strangleronce. Mais rien n'avait pu être corrélé à la paladine. Durant l'année suivante un certain nombres d'assassinat eurent lieu, que les services du Roi cachèrent au public. Là encore rien de particulier, au moins au début.
Il sembla que les assassins, car il fut vérifié qu'ils étaient plusieurs, appartenaient tous à un même groupe. Certains avancèrent qu'ils étaient reliés aux voleurs de Van Cleef, mais trop de pièces semblaient démontrer le contraire pour que le Si:7 valide cette théorie. Avec le temps, les cibles furent de plus en plus précises et puissantes. Elles touchèrent des ecclésiastiques, de différents ordres, comme des marchands ou des nobles, déstabilisant un certain nombre de sphères de pouvoirs. Il était difficile de relier les cibles entre elles, mais il semblait que ce fut les mêmes qui assassinaient, et que la difficulté augmentait au fur et à mesure, comme si on les entraînait. Le Roi finit par être mis au courant, craignant que, l'entraînement des assassins fini, il ne devienne leur cible. Le SI:7 réussit à tuer l'un des assassins au cours d'un assaut sur un temple de l'Aube d'Argent. Du moins fut-ce présenté ainsi, car le dit assassin était plus mort que vif lorsqu'ils le trouvèrent.
Une dissension semblait donc naître en leur sein. Mais ils n'avaient aucune idée de ce qui se tramait et cela rendait nerveux plus d'un protecteur de la couronne. Fait notable, les paladins de l'Aube d'Argent qui avaient subi cet assaut raté, n'eurent rien à dire de leurs agresseurs bien qu'il semblât certain qu'ils en eurent de visu au moins un. Les meurtres continuèrent, mais désormais en étant
marqués. Pour certains de la Croisade Ecarlate, pour d'autres des Cartels Gentepression.. entre autres. Mathias avait alors soupçonné que les services de ces assassins furent monnayable. Ce qui devenait encore plus dangereux pour lui, car moins prévisibles.
On avait tenté de mettre à jour leur fief, mais personne ne les connaissait. Des voleurs à la solde de Van Cleef furent arrêtés, et torturés. Mais rien d'autres que des racontards en sortirent. Certains ne pouvaient être que des fabulations... Il ne pouvait en être autrement. Pourtant.. cela aurait pu expliquer bien des choses.
Quelques uns des plus meilleurs hommes de Van Cleef avaient entendu parler d'un groupe secret. Une chambre inconnue de tous, même de leur chef et qui pourtant travaillait pour eux. Un groupe spécialisé dans l'assassinat, acceptant toute race, même de la Horde. Seules comptaient les aptitudes. On avait même entendu dire que c'était un frère de Van Cleef qui en était le chef. Pourtant, le voleur n'en possédait pas. Il était seul rejeton de son engeance. Se pouvait-il alors qu'il possédât un chapitre de ce genre? Qu'il gouvernait en cachette de tous ses hommes? D'autres éléments prouvèrent qu'il n'en était rien. Ou alors Van Cleef était devenu bien plus intelligent en peu de temps.
La sécurité fut renforcée en de mains endroits, le plus radicalement possible. Et même si cela déplut à la noblesse, au moins cette garde rapprochée permit de confondre plusieurs assassins. Tous réussirent à se donner la mort avant leur complète capture toutefois, ce qui empêcha l'enquête d'avancer. Et pour autant que leur nombre diminuait, les assassinats eux, ne stoppaient pas. Une rumeur commença à se lever chez les petites gens de divers villes. Un ange de la mort rôdait en Azeroth, fauchant ceux qui s'élevaient de trop, ou de bien mauvaise manière. Nul ne sut dire d'où vint la légende. Les tueurs l'avaient ils créée d'eux même pour obtenir le soutien des roturiers?
Alors que la situation à force d'empirer devenait véritablement critique, tout stoppa d'un coup. Plus aucun meurtre n'avait été signalé depuis trois mois. Les équipes de Mathias avaient beau fouiller, ils ne relevèrent aucune trace du chapitre sanglant. Jusqu'au mois dernier, où un bateau dérivant avait été trouvé aux larges des côtes Est. Le bateau, peint en noir, était devenu un cercueil flottant. Tout l'équipage avait été décimé. Tous portaient des habits de porteurs de morts, avec quelques différences notables qui furent reliés à leur grade ou poste. Du sang séché empoissait la quasi totalité du pont et des cales. Le combat avait du être d'une violence sans pareille. Pourtant aucun signe d'assaut sur le navire n'avait été remarqué. Etait-il venu de l'intérieur?
Même si Mathias s'était réjoui de la nouvelle, il ne pouvait s'empêcher de songer qu'il n'avait aucun moyen de remonter jusqu'à la tête du groupe. Le bateau pouvait signifier tant de choses. Etaient-ils terrés dans une grotte à flanc de falaise? Sur une île? Sur des navires restant toujours en pleine mer? Jamais il n'avait eu la réponse. Cela faisait un mois que l'évènement s'était déroulé. Bientôt deux. Et voilà, il y avait une semaine maintenant, qu'une femme portant des vêtements similaires avait été retrouvée sur la côte Sud de la vallée de Strangleronce.
Voilà tout ce que lui, Mathias Shaw, homme à l'intelligence toujours aussi lumineuse et fort de son armée d'espions, avait réussi à réunir. La femme ressemblait, peut-être, à Armenn, la nièce de son ami nain Orkil. Mais rien n'était moins sûr. Elle était probablement sa dernière chance de remonter jusqu'à eux, de faire jaillir la lumière sur cette sombre affaire. Il ne pouvait permettre même à lui de s'immiscer dans l'enquête et risquer la faire rater. Trop d'enjeux étaient entre ses mains, entre ses lèvres, dans son esprit.
Il sembla que les assassins, car il fut vérifié qu'ils étaient plusieurs, appartenaient tous à un même groupe. Certains avancèrent qu'ils étaient reliés aux voleurs de Van Cleef, mais trop de pièces semblaient démontrer le contraire pour que le Si:7 valide cette théorie. Avec le temps, les cibles furent de plus en plus précises et puissantes. Elles touchèrent des ecclésiastiques, de différents ordres, comme des marchands ou des nobles, déstabilisant un certain nombre de sphères de pouvoirs. Il était difficile de relier les cibles entre elles, mais il semblait que ce fut les mêmes qui assassinaient, et que la difficulté augmentait au fur et à mesure, comme si on les entraînait. Le Roi finit par être mis au courant, craignant que, l'entraînement des assassins fini, il ne devienne leur cible. Le SI:7 réussit à tuer l'un des assassins au cours d'un assaut sur un temple de l'Aube d'Argent. Du moins fut-ce présenté ainsi, car le dit assassin était plus mort que vif lorsqu'ils le trouvèrent.
Une dissension semblait donc naître en leur sein. Mais ils n'avaient aucune idée de ce qui se tramait et cela rendait nerveux plus d'un protecteur de la couronne. Fait notable, les paladins de l'Aube d'Argent qui avaient subi cet assaut raté, n'eurent rien à dire de leurs agresseurs bien qu'il semblât certain qu'ils en eurent de visu au moins un. Les meurtres continuèrent, mais désormais en étant
marqués. Pour certains de la Croisade Ecarlate, pour d'autres des Cartels Gentepression.. entre autres. Mathias avait alors soupçonné que les services de ces assassins furent monnayable. Ce qui devenait encore plus dangereux pour lui, car moins prévisibles.
On avait tenté de mettre à jour leur fief, mais personne ne les connaissait. Des voleurs à la solde de Van Cleef furent arrêtés, et torturés. Mais rien d'autres que des racontards en sortirent. Certains ne pouvaient être que des fabulations... Il ne pouvait en être autrement. Pourtant.. cela aurait pu expliquer bien des choses.
Quelques uns des plus meilleurs hommes de Van Cleef avaient entendu parler d'un groupe secret. Une chambre inconnue de tous, même de leur chef et qui pourtant travaillait pour eux. Un groupe spécialisé dans l'assassinat, acceptant toute race, même de la Horde. Seules comptaient les aptitudes. On avait même entendu dire que c'était un frère de Van Cleef qui en était le chef. Pourtant, le voleur n'en possédait pas. Il était seul rejeton de son engeance. Se pouvait-il alors qu'il possédât un chapitre de ce genre? Qu'il gouvernait en cachette de tous ses hommes? D'autres éléments prouvèrent qu'il n'en était rien. Ou alors Van Cleef était devenu bien plus intelligent en peu de temps.
La sécurité fut renforcée en de mains endroits, le plus radicalement possible. Et même si cela déplut à la noblesse, au moins cette garde rapprochée permit de confondre plusieurs assassins. Tous réussirent à se donner la mort avant leur complète capture toutefois, ce qui empêcha l'enquête d'avancer. Et pour autant que leur nombre diminuait, les assassinats eux, ne stoppaient pas. Une rumeur commença à se lever chez les petites gens de divers villes. Un ange de la mort rôdait en Azeroth, fauchant ceux qui s'élevaient de trop, ou de bien mauvaise manière. Nul ne sut dire d'où vint la légende. Les tueurs l'avaient ils créée d'eux même pour obtenir le soutien des roturiers?
Alors que la situation à force d'empirer devenait véritablement critique, tout stoppa d'un coup. Plus aucun meurtre n'avait été signalé depuis trois mois. Les équipes de Mathias avaient beau fouiller, ils ne relevèrent aucune trace du chapitre sanglant. Jusqu'au mois dernier, où un bateau dérivant avait été trouvé aux larges des côtes Est. Le bateau, peint en noir, était devenu un cercueil flottant. Tout l'équipage avait été décimé. Tous portaient des habits de porteurs de morts, avec quelques différences notables qui furent reliés à leur grade ou poste. Du sang séché empoissait la quasi totalité du pont et des cales. Le combat avait du être d'une violence sans pareille. Pourtant aucun signe d'assaut sur le navire n'avait été remarqué. Etait-il venu de l'intérieur?
Même si Mathias s'était réjoui de la nouvelle, il ne pouvait s'empêcher de songer qu'il n'avait aucun moyen de remonter jusqu'à la tête du groupe. Le bateau pouvait signifier tant de choses. Etaient-ils terrés dans une grotte à flanc de falaise? Sur une île? Sur des navires restant toujours en pleine mer? Jamais il n'avait eu la réponse. Cela faisait un mois que l'évènement s'était déroulé. Bientôt deux. Et voilà, il y avait une semaine maintenant, qu'une femme portant des vêtements similaires avait été retrouvée sur la côte Sud de la vallée de Strangleronce.
Voilà tout ce que lui, Mathias Shaw, homme à l'intelligence toujours aussi lumineuse et fort de son armée d'espions, avait réussi à réunir. La femme ressemblait, peut-être, à Armenn, la nièce de son ami nain Orkil. Mais rien n'était moins sûr. Elle était probablement sa dernière chance de remonter jusqu'à eux, de faire jaillir la lumière sur cette sombre affaire. Il ne pouvait permettre même à lui de s'immiscer dans l'enquête et risquer la faire rater. Trop d'enjeux étaient entre ses mains, entre ses lèvres, dans son esprit.
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Re: Renaissance
par Armenn Mar 4 Aoû - 7:57
Le noir. Le noir mais pas que cela. Non plutôt une ombre avalant tout mais entrecoupée de tâches de lumières, vives et violentes. Trop finalement pour être agréables et aider la paladine à sortir de sa torpeur. Elle préférait le noir complet. L'inconscience. Oui mais voilà, son tourmenteur ne l'entendait pas ainsi.
Cela faisait déjà dix fois qu'elle s'évanouissait à force de coups, brûlures, empoisonnement, coupures et autres sévices dont sa conscience apprenait à une vitesse ahurissante à en oublier l'existence. Le fait même qu'elle fut attachée et séquestrée disparaissait régulièrement de son esprit. Elle n'était rien. Et surtout elle n'était personne. C'était là pire douleur que celle infligée par l'homme qui la questionnait. Elle n'avait pas de notion du temps quand elle s'était éveillée, avec son traitement elle n'avait pas eu l'occasion de la récupérer. Elle n'était rien, et elle n'était nulle part. Et cela ne lui soutirait pas même une larme. Juste un grand détachement avec sa situation. Pourtant parfois, elle ne savait pas pourquoi ni d'où cela venait, une grande peur s'abattait sur ses épaules. Ses yeux s'écarquillaient et elle se mettait à hurler, pleurant à en avoir mal partout dans le corps, se débattant entre ses liens, se déchirant les cordes vocales entre deux sanglots, sans jamais reprendre sa respiration. Généralement cela ne stoppait que quand son kidnappeur l'assommait. Etait-elle folle? Lui se le demanda. Et petit à petit il stoppa même de la torturer.
-Pfff. Quelle semaine. Et toujours pas de réponse du Q.G.Mais ils foutent quoi bon sang? Je vais pas pouvoir rester longtemps ici avec elle avant qu'un cogneur ne vienne me ferrer! Et puis elle... J'ai beau avoir fait mon rapport je me demande encore à qui j'ai affaire. Une folle? Comment une folle se serait-elle procurée ces différents papiers? Pourtant... pourtant dans ses yeux... Ra! Je n'en sais rien!
L'espion bâillonna sa prisonnière après avoir resserrée ses sangles. Il voulait sortir prendre l'air mais devait être certain qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit avant son retour. Baie-du-Butin était agréable le soir, un peu fraîche, sans trop d'agitation mis à part les clapotis de l'eau contre les flancs des bateaux à quai et du vent dans le bastingage. C'était agréable, reposant. Il lui fallait bien ça pour évacuer après son travail. Travail.. il en sourit un instant. La moitié des gens sinon la quasi-totalité aurait hurlé en apprenant la teneur exacte de son travail. Ils en auraient été horrifiés et auraient jeté la pierre à celui qui en réalité, était au compte du Roy et agissait de sorte à le servir. Mais cela ne le soulagea pas. Jusqu'ici il avait eu affaire à des criminels, des brutes sanguinaires, des hommes violents et sans scrupules. Pas à une femme apeurée, sans vie à se souvenir (car elle était amnésique il n'en doutait plus)... et belle de surcroît. Ëcchiel fit le tour des docks, flânant un peu avant d'aller acheter de quoi manger, pour lui et elle. La femme était robuste, c'était un fait. Cinq jours de traitements sans manger et c'est à peine si elle était affaiblie. Il en aurait sifflé d'admiration s'il n'avait pas été la cause de ses douleurs et la situation aussi grave qu'elle ne semblait le paraître. L'homme leva les yeux en direction du ciel. La lune gagnait en rondeur, bientôt il devrait partir de la ville. Il pria pour que le SI:7 envoie quelqu'un récupérer la fille avant qu'il ne soit trop tard.
Ëcchiel arriva devant la maison où il logeait, l'une des plus basses dans la ville, presque sous le niveau de l'eau et à flanc de falaise, avec une partie taillée à même la roche. Une pièce fort adéquate pour y garder sa prise sans craindre que des bruits ne remontent jusqu'à d'autres oreilles. Il passa la clef dans la serrure, s'émerveillant une fois de plus des rouages en action du mécanisme qui fermait la porte, tendant l'oreille pour en entendre autant qu'en sentir entre ses doigts les mouvements, les cliquetis et les glissements. Un chef-d'oeuvre. Il se glissa à l'intérieur, marchant sans encombre dans la pièce centrale malgré la pénombre. Les fenêtres calfeutrées ne le gênait en rien, familier du lieu il en connaissait toutes les dimensions, le positionnement des meubles et du moindre objet. Une question de survie? Peut-être mais aussi une capacité hors norme à retenir les choses. Un don douloureux qui encombrait son cerveau, lui donnant de régulières migraines. Alors qu'il posait le sac de nourriture sur la table haute quelque chose tilta dans son esprit. Une odeur étrangère flottait dans la pièce. Instantanément sur le qui-vive il pivota sur lui-même. Mais trop tard. Déjà quelque chose de dur s'enfonçait dans le bas de son dos, faisant naître une décharge de douleur dans sa colonne irradiant la totalité de son corps, le laissant incapable de crier ses poumons vidés et bloqués. Le sol se dirigea vers lui, idée étrange véhiculée par son esprit puisqu'il savait bien que c'était l'inverse qui se déroulait en réalité. A mi-chemin il croisa deux yeux. Neutres, fixes, mais cachant une haine féroce.
Avant de sombrer dans l'inconscience il eut le temps de se poser une dernière question: comment avait-il pu entrer ici? C'était impossible sans la bonne clef.
Il sombra avant que la seule réponse logique ne naisse de ses synapses survoltées.
Cela faisait déjà dix fois qu'elle s'évanouissait à force de coups, brûlures, empoisonnement, coupures et autres sévices dont sa conscience apprenait à une vitesse ahurissante à en oublier l'existence. Le fait même qu'elle fut attachée et séquestrée disparaissait régulièrement de son esprit. Elle n'était rien. Et surtout elle n'était personne. C'était là pire douleur que celle infligée par l'homme qui la questionnait. Elle n'avait pas de notion du temps quand elle s'était éveillée, avec son traitement elle n'avait pas eu l'occasion de la récupérer. Elle n'était rien, et elle n'était nulle part. Et cela ne lui soutirait pas même une larme. Juste un grand détachement avec sa situation. Pourtant parfois, elle ne savait pas pourquoi ni d'où cela venait, une grande peur s'abattait sur ses épaules. Ses yeux s'écarquillaient et elle se mettait à hurler, pleurant à en avoir mal partout dans le corps, se débattant entre ses liens, se déchirant les cordes vocales entre deux sanglots, sans jamais reprendre sa respiration. Généralement cela ne stoppait que quand son kidnappeur l'assommait. Etait-elle folle? Lui se le demanda. Et petit à petit il stoppa même de la torturer.
-Pfff. Quelle semaine. Et toujours pas de réponse du Q.G.Mais ils foutent quoi bon sang? Je vais pas pouvoir rester longtemps ici avec elle avant qu'un cogneur ne vienne me ferrer! Et puis elle... J'ai beau avoir fait mon rapport je me demande encore à qui j'ai affaire. Une folle? Comment une folle se serait-elle procurée ces différents papiers? Pourtant... pourtant dans ses yeux... Ra! Je n'en sais rien!
L'espion bâillonna sa prisonnière après avoir resserrée ses sangles. Il voulait sortir prendre l'air mais devait être certain qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit avant son retour. Baie-du-Butin était agréable le soir, un peu fraîche, sans trop d'agitation mis à part les clapotis de l'eau contre les flancs des bateaux à quai et du vent dans le bastingage. C'était agréable, reposant. Il lui fallait bien ça pour évacuer après son travail. Travail.. il en sourit un instant. La moitié des gens sinon la quasi-totalité aurait hurlé en apprenant la teneur exacte de son travail. Ils en auraient été horrifiés et auraient jeté la pierre à celui qui en réalité, était au compte du Roy et agissait de sorte à le servir. Mais cela ne le soulagea pas. Jusqu'ici il avait eu affaire à des criminels, des brutes sanguinaires, des hommes violents et sans scrupules. Pas à une femme apeurée, sans vie à se souvenir (car elle était amnésique il n'en doutait plus)... et belle de surcroît. Ëcchiel fit le tour des docks, flânant un peu avant d'aller acheter de quoi manger, pour lui et elle. La femme était robuste, c'était un fait. Cinq jours de traitements sans manger et c'est à peine si elle était affaiblie. Il en aurait sifflé d'admiration s'il n'avait pas été la cause de ses douleurs et la situation aussi grave qu'elle ne semblait le paraître. L'homme leva les yeux en direction du ciel. La lune gagnait en rondeur, bientôt il devrait partir de la ville. Il pria pour que le SI:7 envoie quelqu'un récupérer la fille avant qu'il ne soit trop tard.
Ëcchiel arriva devant la maison où il logeait, l'une des plus basses dans la ville, presque sous le niveau de l'eau et à flanc de falaise, avec une partie taillée à même la roche. Une pièce fort adéquate pour y garder sa prise sans craindre que des bruits ne remontent jusqu'à d'autres oreilles. Il passa la clef dans la serrure, s'émerveillant une fois de plus des rouages en action du mécanisme qui fermait la porte, tendant l'oreille pour en entendre autant qu'en sentir entre ses doigts les mouvements, les cliquetis et les glissements. Un chef-d'oeuvre. Il se glissa à l'intérieur, marchant sans encombre dans la pièce centrale malgré la pénombre. Les fenêtres calfeutrées ne le gênait en rien, familier du lieu il en connaissait toutes les dimensions, le positionnement des meubles et du moindre objet. Une question de survie? Peut-être mais aussi une capacité hors norme à retenir les choses. Un don douloureux qui encombrait son cerveau, lui donnant de régulières migraines. Alors qu'il posait le sac de nourriture sur la table haute quelque chose tilta dans son esprit. Une odeur étrangère flottait dans la pièce. Instantanément sur le qui-vive il pivota sur lui-même. Mais trop tard. Déjà quelque chose de dur s'enfonçait dans le bas de son dos, faisant naître une décharge de douleur dans sa colonne irradiant la totalité de son corps, le laissant incapable de crier ses poumons vidés et bloqués. Le sol se dirigea vers lui, idée étrange véhiculée par son esprit puisqu'il savait bien que c'était l'inverse qui se déroulait en réalité. A mi-chemin il croisa deux yeux. Neutres, fixes, mais cachant une haine féroce.
Avant de sombrer dans l'inconscience il eut le temps de se poser une dernière question: comment avait-il pu entrer ici? C'était impossible sans la bonne clef.
Il sombra avant que la seule réponse logique ne naisse de ses synapses survoltées.
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