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|BG] Kharta "sanguine" Stins, chevalière de la mort déchue. (en construction)

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Message par Kharta Mar 16 Mar - 6:47

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Cette histoire commence dans le manoir d’une noble famille réputée de la région des Carmines, façade blanche immaculée et jardin impeccablement entretenu. Une petite fille jouait avec les enfants des autres domestiques près de la porte des cuisines à l’arrière de ce joli ouvrage. Cette enfant brune transpirait l’innocence et la joie de vivre, elle jouait d’une façon totalement ordinaire avec les autres jeunes enfants à courir après une balle que le Châtelain avait daigné leur céder, c’était un jour faste. La porte s’ouvrit pour laisser apparaître une femme à la longue chevelure brune et ondulante, celle-ci chercha un court instant des yeux son petit trésor et l’appela d’une voix douce à rentrer dans les cuisines, il était l’heure pour elles de prendre leur repas du midi.

La petite fille courut dans les bras de sa mère, car elle aimait plus que tout traverser les cuisines aux mille odeurs en étant en hauteur pour regarder tous ces mets qu’elle ne pourrait certainement jamais toucher sans risquer une sévère réprimande. La mère installa sa petite fille sur une chaise rehaussée pour que ses petits bras puissent atteindre son assiette.

- Pardonne moi Khaterine, c’est la seule chose que je peux t’offrir aujourd’hui ma puce.

La petite fille regarda son assiette et celle de sa mère qui, elle put le constater était vide. Levant le regard vers celui de sa maman elle remarqua une tache sombre qui s’étalait au coin de son œil, ne sachant pas ce que c’était, la petite fille intriguée décida cependant de reporter son attention sur son assiette en oubliant pas d’en proposer par moment à sa mère qui refusa toujours avec le même ton rempli de douceur.

- Tu dois manger ma fille, tu en as plus besoin que moi, à force de courir partout si te ne mange pas tu va être malade.

Khaterine aimait sa mère et ne manquait pas de l’aider autant que son âge pouvait le lui permettre. Elle ne connaissait pas son père, sa maman lui avait toujours dit qu’il était loin pour combattre les méchants. Cette seule vision remplissait le cœur de la petite fille de fierté, à ces moments-là, elle courrait dehors défier tout le monde d’attraper la fille d’un grand guerrier. C’est ainsi que se déroulèrent les prémices de la vie de la jeune Khaterine, dans l’innocence et l’insouciance de l’enfance.



Quelques années plus tard, la jeune Khaterine avait bien grandi. Devenue une jeune femme n’ayant rien à envier aux dames de la cour qui paradaient dans le jardin du manoir pendant les beaux jours. Elle gardait cependant un profil bas se rappelant sans cesse sa condition de domestique. Sa mère avait vieilli, mais les outrages du temps semblaient glisser sur elle comme un cygne sur l’eau. Quelques rides aux coins des yeux et des cheveux parsemés de mèches grises lui donnaient l’air d’une quelconque Reine des pays nordiques qui peuplaient les histoires de son enfance. La demoiselle était devenue bien plus sûre d’elle au fur et à mesure qu’elle pouvait capter les regards envieux que lui portaient les femmes de la noblesse, la simple domestique qu’elle était pouvait quand même avoir son moment de gloire parfois.

Cet état d’esprit frôlant l’arrogance obligea souvent sa mère à la remettre à sa place et lui apprendre les dangers des jeux de la séduction. La bêtise de la jeunesse ne se soigne pas, elle le savait. Les enfants doivent faire des erreurs pour pouvoir avancer, mais dans les eaux vers lesquelles lorgnait sa fille, les requins étaient nombreux et autrement plus intelligents que les vulgaires domestiques. C’est ainsi qu’un soir le piège de l’amour se referma sur le cœur de la jeune femme. Le jeune fils du Comte revenait de ses classes, son père l’avait envoyé dès son plus jeune âge à Hurlevent afin que celui-ci puisse un jour devenir diplomate, sa formation militaire achevée, il pouvait maintenant voir devant lui. Les deux jeunes gens avaient environ le même âge, mais certainement pas la même vision des choses.

- Les nobles sont coureurs de jupons ma fille. « s’évertuait sa mère à lui faire entrer dans le crâne » Fait attention à leurs belles paroles, c’est un doux poison tout aussi dangereux que celui d’une vipère.

Sa fille était têtue, et comme le dit l’adage, l’amour rend aveugle. Elle sombra dans les bras de ce jeune inconnu lui faisant miroiter monts et merveilles. L’apollon au visage d’ange n’avait eu aucun mal à capter l’attention de la jeune femme totalement sous l’emprise du poison sus-nommé. Un soir, le jeune homme pensa que l’heure de récolter les fruits qu’il avait semés dans l’esprit de la jeune femme était arrivée. Il donna rendez-vous à la belle dans le jardin durant une belle soirée d’été. Khaterine était folle de joie, elle fit part de son bonheur à sa mère mais celle-ci en semblait plus accablée qu’heureuse. La jeune femme folle de bonheur ne remarqua cependant pas ce triste changement d’humeur et décida de se rendre à son rendez-vous.

L’homme l’attendait assis sur un banc prêt de la grande fontaine en granit que son père c’était vu offrir en remerciement de ses actions pour l’alliance, sans intérêt se soir pour lui, il avait un autre trésor à récupérer. La jeune femme entra dans le cercle délimité par les haies parfaitement taillées et vint s’installer aux côtés du Noble. À force de flatterie celui-ci réussit à dérober un baiser à la jeune demoiselle qui sentit ses sens bouillir. Il tenta de pousser son avantage plus loin et ne tarda pas à découvrir que la belle était totalement sous le charme.

Khaterine put cependant ressentir une certaine gêne quand les mains de l’homme quittèrent les siennes pour oser s’aventurer sur ses bras. Elle se dégagea légèrement pour regarder le jeune homme dans les yeux, celui-ci savait parfaitement mimer un regard amouraché. La jeune femme resta cependant prudente, ce qui eut à force le don de faire perdre patience au jeune garçon qui put constater que sa proie n’allait pas être coopérative bien longtemps. Voyant le soudain revirement d’humeur du jeune homme la demoiselle tenta de se dégager, mais rien n’y fit, le Noble entendait bien profiter de sa propriété, elle commença à regretter amèrement de n’avoir pas écoutée sa mère. L’homme osa des choses qu’elle n’aurait jamais pu s’imaginer permises, son esprit était ravagé… Elle gifla le jeune homme à plusieurs reprises, mais celui-ci la sonna presque d’un revers de sa main osseuse, elle était à sa merci. La nuit passa, laissant une jeune Khaterine dévastée par le chagrin et la honte rentrer auprès de sa mère.

Celle-ci accourut à l’arrivée de sa fille en larme et meurtrie au niveau du visage. Elle s’attendait à un mauvais coup du fils, mais pas à ce qu’il répète les actes de son père. S’en était trop pour elle, elle laissa sa fille dans les cuisines avant de prendre un trousseau de clefs et quelque chose que Khaterine ne put pas distinguer. Une heure plus tard, sa mère débarqua en courant dans la cuisine empoignant sa fille par le bras elle lui intima de la suivre sans poser de questions. Totalement perdue, la fille ne protesta pas et elles quittèrent le manoir qui semblait beaucoup moins immaculé que celui de son enfance, l’innocence venait de s’envoler. Mais celui-ci semblait animé d’une activité fébrile et des cris semblaient monter des étages. La jeune femme sombra dans un état léthargique profondément choqué par les évènements de la soirée et se réveilla dans une maison vétuste en bois le long d’une rivière lui semblait-elle à la première écoute. Elle découvrit sa mère assise sur une souche les bras enroulés autour de ses genoux contemplant les flots d’un air vide.

- Te voilà debout ma fille… Je suis désolée de n’avoir pas pu être là pour toi… Je voulais à tout prix t’éviter de subir le même sort qui m’a été réservé par son père… Cette fichue lignée de mauvais hommes ne peut que s’éteindre sans mâles maintenant…

Choquée par cette révélation, le petit monde idyllique de la jeune femme déjà fortement ébranlé par son viol fini de s’effondrer sous elle. Le comte était son père… Et son fils avait abusé d’elle… Les hommes étaient-ils tous aussi mauvais de nature ?


Elles voyagèrent pendant ce qui sembla être une éternité pour Khaterine. Rien ne semblait pouvoir réparer les dommages infligés à son cœur et à ses sentiments. Sa mère dépérissait de la voir souffrir ainsi et souhaitait mettre un maximum de distance entre elles et l’enfer. C’est à force de trajets en charrettes, bateaux et autres moyens de transport dans lesquels la jeune femme paraissait toujours dans le même état catatonique qu’elles arrivèrent à Austerivage, un petit port servant à alimenter la région de Lordéaron en réceptionnant les navires de Ménéthil. Les deux femmes quittèrent rapidement la ville pour trouver refuge aux pieds des montagnes, dans une petite maison que sa mère pensait détruite depuis bien longtemps.

L’édifice était entier, mais envahi par la végétation et la vermine, Idiane aurait fort à faire pour offrir un lieu de repos digne à sa fille. Elle l’envoya dans un village proche afin qu’elle puisse ramener quelques denrées avec l’argent qu’elle avant pu subtiliser avant de s’enfuir. La jeune femme refusa catégoriquement de quitter sa mère, mais elle fut bien obligée d’obéir. Durant l’absence de Khaterine la mère en profita pour fait un semblant d’ordre dans la demeure à grands coups de bâton pour évacuer tout ce qui n’avait pas à y être. À son retour, la fille découvrit une demeure qui avait, semble-t-il appartenu à un quelconque berger, du moins l’apparence aurait pu le laisser entendre, mais Idiane lui apprit que c’est ici qu’elle avait grandit.

Elles vécurent dans cet endroit durant quelques années, Idiane semblait rattrapée par l’âge et Khaterine tentait de se reconstruire jour après jour, mais il y a des blessures qui ne guérissent jamais vraiment. Elles vivaient à l’écart du monde, les seuls contacts avec l’extérieur pour la jeune femme étaient ses allés-retours entre la maison et le village le plus proche. Elle commençait à se faire connaître, mais refusait encore de nouer tout contact avec qui que ce soit, demeurant cloîtrée dans le silence et se faisant comprendre par signe. Elle ne manqua pas de faire tourner quelques têtes, mais elle souffrait plus que quiconque de ces sentiments à son égard. Sauf qu’un jour, un jeune marchand qu’elle rencontrait à chaque passage en ville osa insister un peu plus que d’habitude à ouvrir le dialogue avec elle. Paniquée elle fut tentée de fuir, car elle ne s’imaginait pas que les efforts qu’il déployait pour la mettre a l’aise et la détendre pouvaient être sincères. Elle quitta les lieux pleine de doutes et en fit par a sa mère qui vit dans son discours une touche d’espoir quant à l’avenir de sa fille.

Trois fois par semaine, Khaterine se rendait au village et l’homme déployait toujours autant d’efforts pour tenter de capter son attention et amener Khaterine à lui parler. Pour elle, un homme comme son ancien tortionnaire n’aurait jamais pris la peine de faire tout ça pour un de ses sourires. À sa grande surprise, elle porta une main à son visage et constata qu’elle était en train de sourire malgré elle. Elle sursauta et pris la fuite au grand dam du jeune homme qui, personne ne pouvait le manquer, se mourrait d’amour pour la femme. Le temps passa et le travail du jeune homme paya, un mot, une phrase, un sourire… Khaterine semblait se remettre petit à petit après des années d’emprisonnement volontaire de ses sentiments, elle semblait reprendre goût à la vie.

Idiane semblait de plus en plus fatiguée et Khaterine osait de moins en moins quitter le domicile. C’est ainsi que le jeune homme nommé Aldwin lui proposa de lui porter ses achats habituels directement chez elle. D’abord réticente à l’idée d’introduire un homme dans leur maison, la jeune femme refusa catégoriquement, mais l’état de sa mère s’aggravant, elle ne pouvait plus refuser. C’est ainsi que sa mère put enfin faire la connaissance de l’homme qui avait redonné le goût de la vie à sa fille. Les navettes du jeune homme durèrent quelques semaines, il en profita pour se rapprocher de Khaterine qui commençait à prendre de l’assurance auprès de lui, cette vision remplit de joie le cœur de la mourante.

C’est ainsi qu’elle s’éteignit laissant dans le cœur de Khaterine un vide immense et une peine infinie qu’Aldwin tenta de son mieux de combler de l’amour qu’il pouvait lui porter. La femme s’y réfugia comme à une ancre pour éviter de sombrer dans les méandres de la déprime. Elle finit par tomber amoureuse de l’homme qui avait pris tant de peine à lui redonner un chemin à suivre. Elle ne pourrait désormais plus le quitter, il était en son cœur comme aurait pu l’être sa mère. Les sentiments de Khaterine à l’égard d’Aldwin devenaient plus forts de jour en jour. Celui-ci mettait tout en œuvre pour la rendre heureuse, les moindres petites attentions du jeune homme faisaient mouches et Khaterine redécouvrit un sentiment qu’elle n’avait plus ressenti, l’Amour véritable. À la différence que cette fois-ci, il était réciproque.

Un jour d’été, Aldwin décida que le temps était venu de déclarer sa flamme à la jeune femme et de l’épouser. Il l’emmena donc dans une petite clairière où elle n’avait jamais mis les pieds et la fit asseoir sur une souche entourée de fleurs. Le jeune homme paraissait étrangement gauche du point de vue de la jeune fille, mais elle l’aimait alors ce n’était pas important. Il se campa devant elle et mis à genou à terre, elle commença à comprendre le but de toute cette mise en scène et porta une main à sa bouche. Le prétendant commença à lui parler d’avenir, d’enfants et d’amour réciproque. Il lui demanda sa main… C’est en fondant en larme qu’elle se jeta dans ses bras en lui murmurant un oui plein de tendresse et de soulagement. Le mariage fut classique, la famille d’Aldwin était réunie et ne cachait pas son bonheur. Le jeune homme avait trouvé une femme magnifique.

Les années passèrent et le couple vécut de nombreux moments de bonheur, la maison de la mère de Khaterine fut agrandie pour permettre à la femme d’élever les deux magnifiques enfants qu’Aldwin lui avait offerts. Nolan et Lili finissaient de combler le vide laissé par sa génitrice dans le cœur de la plus heureuse des mamans. Son passé était loin, bien loin derrière elle et ne porterait plus atteinte à sa vie d’aujourd’hui.

Elle profitait de sa vie présente en inculquant les valeurs essentielles que sa mère lui avait transmises. La petite dernière ressemblait trait pour trait à sa maman au même age à par les cheveux bouclés de son père, elle avait une crinière brune qui aurait fait pâlir de jalousie sa génitrice a l’époque. Elle aimait gambader dans la clairière derrière sa demeure et son rire cristallin remplissait ses parents d’allégresse.

Le garçon au contraire avait tout pris du père. Grand pour son age, les cheveux cours et bouclés couleur de paille et le même regard ardent qui avait réussi à faire fondre la glace du cœur de la jeune femme. Il aimait à parler avec sa mère de tout et de rien, avide de connaissances et extrêmement curieux, il s’était fait plusieurs fois tirer les oreilles après s’être fait prendre à tenter de subtiliser un ouvrage pour le lire chez lui. C’est ainsi que ses parents décidèrent d’utiliser une partie de leurs économies pour lui acheter quelques livres à lui qu’il gardait jalousement comme un trésor.

Quand Nolan fut en âge de s’occuper de sa sœur, la jeune femme parti travailler pour son compagnon dans son échoppe. Elle effectuait parfois quelques livraisons, mais en général Aldwin évitait au maximum de la laisser se balader seul. À défaut il lui avait appris à manier une épée courte pour sa sécurité. Elle découvrit ainsi la région dans laquelle elle avait si longtemps vécue sans jamais vraiment chercher à repousser les limites de ses découvertes. Les jours de relâche, elle s’entraînait avec son fils à perfectionner les mouvements que son mari lui avait appris.

Rien ne semblait plus pouvoir les atteindre…


Un jour alors que son mari était occupé à traiter une grosse affaire avec le village, elle décida d’aller livrer une commande à la pointe du Noirot un peu plus au nord de son domicile. Khaterine prit donc la route, elle décida de passer par la demeure familiale pour embrasser ses enfants, elle ne rentrerait pas avant la fin d’après-midi. Arrivée chez elle, elle constata avec fierté que Nolan lisait un de ses ouvrages à sa petite sœur qui semblait grandement apprécier le fait que son frère lui fasse la lecture. Elle décida donc de ne pas les déranger et de poursuivre sa route vers le campement de destination. Elle n’aimait pas s’aventurer trop au nord, on ne pouvait jamais savoir ce qui pouvait vous tomber dessus, elle était cependant rassurée par la présence de sa courte épée à son flanc, elle la maîtrisait de mieux en mieux.

Elle ne capta pas la présence des êtres qui étaient tapis dans l’ombre, mais ceux-ci semblaient attendre quelque chose. Elle poursuivit sa route inconsciente de la chance qu’elle venait d’avoir et arriva au camp quand elle fut arrêtée dans sa marche par un garde embusqué. Apparemment un mal étrange avait pris possession de la région plus au nord et la main d’argent, sans doute un ordre de paladins, avait pris possession du campement au bout de la route et tentait de repousser l’ennemi du Tombeau d’un illustre personnage inconnu de Kharterine, n’aillant pas été éduquée et aillant été cloîtrée dans son isolement durant des années elle n’avait eu que de vagues bribes d’informations sur une guerre ravageant les royaumes du nord et de morts qui se relèvent, des fadaises de pochetrons sans doute.

L’homme l’escorta jusqu’au campement où elle put délivrer son paquet à l’intention de l’intendant. Sur le départ, Khaterine se fit interpellée par un gradé refusant de la laisser partir sans escorte avec les engeances qui rodaient dans les environs. Une colonne de soldat devait rallier Austerivage et l’accompagnerait donc durant une partie du trajet. Ils prirent la route, la jeune femme était rassurée par la présence des soldats l’entourant. Ils marchèrent ainsi durant un bon quart d’heure quand une exclamation devant elle attira son attention.

Ce qu’elle vit la glaça d’effroi, une espèce de chose à l’épiderme ravagé semblait dévorer une sentinelle malheureuse qui avait dû tomber dans une embuscade un peu plus tôt. Une clameur sourde commença à monter des rangs de soldats, ceux-ci juraient sur l’atrocité de l’acte commis devant eux et commencèrent à charger exagérément la créature au goût de Khaterine, même si celle-ci devait mourir pour son crime.

C’est alors que tout bascula…

Un cri guttural et immonde retentit à la droite de la femme et elle put distinguer avec une terreur grandissante qu’ils étaient tombés dans un piège. Les flancs de la colonne se firent enfoncer et les morts tombaient par dizaine à moitié dévorés par les assaillants qui n’avait plus rien d’humain… La chair semblait les abandonner par lambeaux et leur barbarie n’avait aucune limite. Khaterine céda à la panique lorsqu’elle remarqua que les soldats tombés se relevaient malgré leurs blessures mortelles et commençaient à attaquer leurs camarades. Cette folie menaça de lui faire perdre la raison, elle qui était restée en retrait n’avait pas encore attiré l’attention sur elle.

Lorsqu’une voix froide et sinistre se fit entendre.

- Nous avons une invitée, réservez lui un bon accueil mes mignons…

Khaterine sursauta lorsqu’elle entendit cette voix qui semblait avoir été amplifiée, mais elle tourna la tête pour voir d’où sortait cette tirade. Le carnage faisait rage devant elle, sans s’en rendre compte elle avait dégainé sa lame et tentait de repousser les ennemis trop curieux qui s’avançaient vers elle. Prise de panique elle obliquât en courant vers la source de la voix. Elle était intelligente et se doutait qu’une horde d’animaux sans cervelle avait besoin d’un chef pour agir de façon coordonnée… Elle déboucha sur un escarpement rocheux où elle distingua un homme vêtu d’une étrange façon et ayant les mains baignées d’une étrange ombre dansante. Celui-ci tourna la tête, du moins Khaterine le devina aux mouvements de son capuchon.

- Courageuse, mais idiote petite peste… Que crois-tu faire avec ton canif émoussé ?
- Je… Ne m’approchez pas ! Je sais m’en servir !
- AHAHAhahahaha… Pitoyable…

Le nécromancien s’approcha d’elle d’un pas léger, mais déterminé et s’apprêta à la toucher quand la jeune femme leva d’instinct sa lame en garde abîmant le bras de l’homme. Celui-ci poussa un rugissement de rage que Khaterine ne se serait jamais imaginé pouvoir sortir de la gorge d’un être humain. Celui-ci fous de rage la frappa violemment au visage lui faisant quasiment perdre conscience, mais elle put entendre quelques mots avant de définitivement sombrer.

- Tu serviras à leurs expériences… Depuis le temps qu’ils me bassinent à vouloir des femmes…

C’est sur ces paroles qu’elle tomba inconsciente sans rien connaître du sort qui l’attendait même si elle se doutait qu’il n’était pas plus enviable que ceux des hommes tombés en contrebas…




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Le réveil fut pénible… Un goût de sang séché dans la bouche et la pénible brume de l’inconscience qui tardait à se dissiper. Khaterine semblait ballottée de gauche à droite sans vraiment en connaître la raison, l’odeur environnante lui monta à la tête, moisissures et pestilence semblaient avoir pris possession des lieux. Elle tenta la chance en ouvrant un œil, elle était sur une charrette traînée par quelque chose qu’elle ne voyait pas mais l’allure semblait assez soutenue. En tournant un peu la tête, elle put voir, non sans retenir un haut le cœur, qu’elle était entassée avec des corps blessés ou mort. Vision d’horreur pour une jeune femme n’aillant jamais eu l’expérience du combat. Elle ferma rapidement les yeux lorsqu’une chose sauta sur le chariot. La bête lui marcha dessus et elle dut réprimer un gémissement de douleur afin de ne pas se faire remarquer. Un bruit abominable retentit derrière elle, un craquement sourd et un bruit de déchirure. La bestiole redescendit en faisant traîner son trophée derrière elle, Khaterine n’osa même pas imaginer ce qui avait bien pu éclabousser son visage.

Le trajet pris fin dans un concert de cris bestiaux et de gargouillement divers, la charrette fut décharger sans ménagement par des êtres aux doigts crochus. Cela fut impossible pour elle de ne pas perdre son sang froid lorsque vint son tour. Elle se débattit comme une diablesse mais la lutte était vaine, sa faible constitution ne lui permettait pas de lutter à armes égales avec ces monstruosités. Elle fut enfermée dans une cage en attente de son sort, elle pouvait enfin saisir pleinement l’horreur dans laquelle le destin avait décidé de la plonger… Comment une journée si bien commencée avait pu dégénérer à ce point… Elle commençait à douter de pouvoir revoir sa famille un jour, la vie avait apparemment décidée qu’elle n’aurait jamais droit au bonheur.

Encore une fois, elle l’avait châtiée…

Le temps perdait son cours, elle était mal nourrie, tout ce qui semblait passer devant elle était mort… Comment aurait-il pu en être autrement, elle s’estimait déjà heureuse d’être encore en vie. Le temps passait et avec lui filait l’espoir que quelqu’un vienne la sauver un jour, elle s’était résignée et avait depuis longtemps déjà pleurée toutes les larmes de son corps. Cependant, un jour, quelqu’un de bien vivant semblait-il vint se poster devant sa cage. L’espoir renaissait, mais il fut de courte durée lorsqu’elle put distinguer le rictus mauvais que l’homme arborait sous sa capuche noir.

- Il est temps pour toi d’offrir à notre Roi ta vie pour ses essais, rare sont les femmes qui arrivent ici en vie. Pour ce que ça va changer au final, je pense que tu souffrira simplement un peu plus longtemps pour un résultat bien plus probant.

Le visage de Khaterine se décomposa, personne ne pourrait plus la tirer de ce mauvais pas maintenant… Elle n’en voulait pas à Aldwin, le voir se fracasser sur les rangs de ces choses pour la sauver n’aurait été qu’un vain sacrifice, les enfants avaient besoin de lui. Pour elle, son chemin était tracé et seule des temps de souffrances pouvait composer son avenir à présent. Elle n’avait plus la force… Plus la force de pleurer, de crier ou ne serait-ce même que de cracher au visage du destin qui ne l’avait pas épargné durant sa courte vie. C’est ainsi qu’elle fut emmener dans un endroit qu’elle supposait être la salle où sa vie prendrait fin… Rapidement, c’est tout ce qu’elle espérait.

Le froid envahi la salle, un simple mouvement de la tête lui suffit pour apercevoir la… Chose… Qui sera son compagnon et bourreau pour les moments ou jours à venir. Peu lui importait la durée, le résultat serait le même. Deux fois plus grande qu’un homme normal, l’être semblait flotter dans les airs par un moyen hors de portée de la compréhension de la jeune femme. Des chaînes défiait la gravité autour de lui, et un masque mortuaire semblait avoir été déposé sur son visage à la manière des grands Rois des livres de son fils… Ils lui manquaient tellement…

Quand la liche fut auprès d’elle, elle fut instantanément transie par le froid mordant qui s’échappait de son corps squelettique, la seule fois où elle avait entendu parler de magie, c’était durant un échange entre voyageurs revenant de l’autre coté des Contreforts, ils devisaient à propos d’une grande cité violette qui abritait des êtres capables d’accomplir des miracles. Elle en déduit que même les miracles avaient deux facettes, et le destin c’était encore arrangé pour lui en faire découvrir le mauvais coté. Cette magie, elle le savait, ne pouvait pas être déployée pour commettre autre chose que le mal. Comment pourrait-il en être autrement, elle aurait préférée mourir par la lame car elle connaissait la douleur physique et angoissait à l’idée d’apprendre à connaître celle que pouvait émaner de la magie.

Un main frigide vint frôler son visage et elle ressentit aussitôt le froid s’insinuer en elle la faisant perdre le contrôle de ses propres muscles qui se tétanisaient au fur et à mesure que la créature la sondait. La tension était atroce, la jeune femme pensa que son corps allait se déchirer sous l’effet de l’inspection de l’entité démoniaque.

- Bien… Nous allons enfin pouvoir tirer quelque chose d’un corps de sexe féminin, même si nous avons déjà vu des musculatures bien plus développées… Passons, le chancre réglera le problème…

La liche semblait se parler à elle même comme pour mettre de l’ordre dans ses idées. Sa voix était aussi glaciale et surnaturelle qu’elle et son ton était sans équivoque. Elle n’était qu’une simple cobaye qui allait bientôt subir la pleine étendue de la perversité scientifique qui semblait pouvoir émaner de ce cerveau machiavélique. Le geste fut trop rapide ou imprévisible pour que Khaterine puisse en être surprise, les deux mains de la liche apposées sur ses tempes elle ne put émettre qu’un hurlement qui s’avéra être muet tant la douleur fut fulgurante. La magie s’insinuait en elle comme un poison cristallisant à jamais ses chaires, réduisant à néant toute la chaleur qui avait fait d’elle un être vivant. Ses souvenirs disparaissaient un par un. Son enfance, son viol, son périple… Elle ne put que tenter de sauver son dernier bastion de raison en enfermant dans son cœur ceux de sa famille.

Sa volonté vola en éclat… Elle avait abandonnée le combat, scellant par la même occasion les portes de son cœur, si elle devait mourir, son trésor subsistera ainsi que son âme. Personne ne lui avait appris à faire ça, à croire que chacun renferme en lui des secrets qui s’avèrent utiles un jour. Elle se laissa aller mais il semblait que la mort n’avait plus droit de citer en ces lieux, son maître tortionnaire éloignait le jugement final et complétait son rituel macabre en usant de sortilèges et onguents dépassant la connaissance du commun des mortels. Elle aurait préférer fermer les yeux mais tout mouvement lui était interdit par l’emprise mentale de la Liche, elle ne comprit pas pourquoi une quantité aussi importante de ce liquide verdâtre était nécessaire, elle ne comprit que plus tard que celui-ci s’avérait être le chancre sus-nommé. Celui-ci développa le corps de la femme pour le tailler de façon standard pour le combat, elle aurait tout donné pour ne pas être souillée à ce point, tout donner pour qu’on mette fin à son calvaire. La magie s’intensifia et le cerveau de Khaterine se vrilla sous l’effet néfaste et corrupteur du sortilège, la mort vint d’un coup.

Etait-ce vraiment la mort…
Un regard glacial, aucune sensation, le cerveau en tenaille et toujours la même voix lancinante et si délicieusement tentante lui sifflant de se lever. Pourquoi lui refuser une requête aussi simple, la femme tenta de bouger mais ses mouvements lui semblait bien plus gauches et imprécis… Peu importe. Ses articulations protestaient sous l’offense dont elles étaient la cible, la cobaye semblait pousser son corps meurtri dans ses retranchements. La voix continuait de lui susurrer des ordres qu’elle était en devoir d’accomplir. Elle avait été équipée d’une étrange tenue qui semblait faite de bouts de cuir et de métal, mais les ordres étaient clairs, il fallait qu’elle se rende au laboratoire afin de parfaire l’expérience. Elle prit donc le chemin du lieu de rendez-vous.

Arrivée dans la grande salle éclairée de lanterne à la lueur bleutée, elle put voir devant l’immense stèle lui rappelant vaguement un épisode passé de sa vie la liche. Celle-ci flottait toujours au dessus du sol tel un fantôme mais la voix ne semblait pas émaner de cette engeance du mal. La créature s’avança en glissant et examina sa création d’un œil expert, les premiers mots qui sortirent de sa bouche fur :

- Fait la apparaître ! Obéis !

La femme, qui avait oublié jusqu'à son propre nom, ne voyait pas où voulait en venir la Liche. Devant l’expression d’incompréhension de sa servante, siffla d’exaspération et pris violemment le bras de la femme. Celle-ci ne sentit rien du tout, elle semblait avoir été soulevée de sol mais aucune douleur, aucune sensation, seulement la voix si enjôleuse lui soufflant de lui obéir. Elle n’entendit pas ce que la Liche put dire dans les instants qui suivirent, trop occupée à porter toute son attention à sa compagne d’esprit. Elle ne put que lâcher un vague « oh » lorsque qu’une lame apparue entre les doigts de son poing serré… Pas n’importe quelle lame apparemment, celle-ci était gravée de runes bleues sur une lame noire a la forme irrégulière.

- Ainsi c’est à ça que ressemble la tienne… Etonnant venant de la part d’une femme de vouloir se lier a une épée si… Volumineuse… Même nos cobayes males ont préférés la dualité des lames… Après tout, cela reste ton instrument de destruction à présent, entraîne toi a l’invoquer si tu ne veux pas te faire éliminer de la course.

Elle plongea instinctivement son esprit dans sa lame, comment avait-elle apprit à faire cela ? Peu importe, elle devait simplement obéir. C’est ainsi qu’elle fut envoyée dans la salle d’arme afin d’entrer dans le jeu comme lui avait souligner la créature. Il ne lui fallu pas longtemps avant de comprendre ce qu’elle pouvait bien entendre par jeu… La scène qui se déroulait devant elle était macabre, les personnes présentent dans la salles combattaient entre elles de façon totalement aléatoire. Peu de temps en effet, dès que le claquement de la porte qui se refermait se fit entendre, les regards se tournèrent vers elle… Impassible et dénuée de tout sentiments, la jeune femme n’avait pas a se soucier des tenailles de la peur qui auraient paralysées n’importe qu’elle guerrier. D’instinct sa lame apparue entre ses mains, ils n’en fallu pas plus pour donner le signal de départ des festivités.

La lame était lourde mais extrêmement pratique, la parade était aisée et les poings gantés de la jeune chevalière trouvaient toujours un point vulnérable dans l’armure pour broyer un os. La magie de la Liche avait du faire son office ici aussi, jamais elle n’avait combattue ainsi de son vivant, du moins pour ce qu’elle s’en souvenait. La phase défensive était terminée, la voix lui ordonnait de les défaire tous, surclasser les siens, voilà son objectif. Un simple changement d’angle de la lame lui donna tout l’espace nécessaire pour manœuvrer a sa guise, une grossière erreur de la part de ses adversaires directs qui ne tardèrent pas à payer. Le premier tomba fauché par un coup de pied dans la rotule et le deuxième ne put distinguer qu’un éclair bleuté avant de rendre définitivement le pouvoir que son tortionnaire avait bien voulu lui céder. Les circonvolutions de la chevalière empêchaient les concurrents d’user de leur supériorité numérique, mais cela n’était pas fait pour durer, comme dans toute arène le plus menaçant se fait toujours remarquer.

La première vrai parade qu’elle rencontra la déstabilisa de par sa violence, un molosse en plaque venait de se poster devant elle et avait simplement posé sa lame en opposition a la sienne. Le recul failli la faire tomber à la renverse, visiblement la force brute ne résolvait pas tout les problèmes. Elle put distinguer des ricanements autour d’elle, tout était clair dans sa tête, elle allait devoir s’appuyer sur sa vitesse, les paroles de la Liche lui revinrent en mémoire, peu avait privilégié la lame a deux mains, et elle venait de comprendre pourquoi. C’est ainsi, que sans vraiment comprendre comment, sa lame se transforma en deux lame noires comme l’ébène zébrées d’un bleue d’origine inconnue pour elle. Le colosse en perdit son demi sourire et décida de ne pas laisser le temps à sa concurrente de tester ses nouveaux pouvoirs. Triste idée qui malheureusement pour lui signa son trépas, une rotation rapide permit à la jeune femme de passer sous la garde de son adversaire, elle en profita pour rompre les liens du gorgerons de sa victime, Elle prit ensuite appui sur un mur pour passer au dessus de son adversaire et égorger l’inconscient qui c’était permis de baisser sa garde.

Retombant sur ses jambes, elle assura sa position en baissant légèrement son centre de gravité afin de gagner en vitesse. Elle se fraya un chemin a coups de lames méthodiquement placés afin d’atteindre le centre de la salle d’armes et se tenir là telle une statue de vierge guerrière, arrogante mais terriblement menaçante. Sa prestation en avait refroidit plus d’un… Dans tous les sens du terme, les téméraire avait retournés leurs armes contre leurs voisins mais la chevalière commençait tout juste sa frénésie meurtrière. Elle se délectait de ces nouveaux instincts primaires qui avait l’air de terriblement trancher avec son ancienne vie. La voix l’encourageait a poursuivre son massacre, la flattait de tout coup mortellement porté, lui prodiguait même des conseils quand à l’utilisation de ses nouveaux pouvoirs. Sa magie s’avéra tout aussi destructrice que sa lame, le rideau tomba quand la voix lui intima de relever les morts. Toute trace de témérité s’effaça des visages survivants, les seuls bruit audibles étaient le raclement des lames sur les os des déchus et le rire froid et cinglant de la nouvelle championne.

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Message par Iorne Mar 16 Mar - 21:39

(bravo - j'ai adoré)

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Message par Kharta Mer 17 Mar - 0:34

(Merci pour le commentaire, je suis actuellement en train d'écrire la suite. Ce récit ne représente qu'une petite moitié du texte à venir. Mais vos commentaires m'aident à me motiver :p Il faudra surement que je repasse sur les fautes pour la deuxième partie du récit posté.)
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Message par Kharta Dim 21 Mar - 8:49

C’est le pas assuré que la gagnante de cette joute macabre sorti de la pièce un demi sourire aux lèvres. Elle se sentait puissante et crainte, tout ce que son maître voulait qu’elle soit. Sa destination lui était connue, aillant réussi l’épreuve, elle allait recevoir sa première affectation. C’est ainsi qu’elle entra une nouvelle fois dans la grande pièce, cette fois-ci avec un air bien plus arrogant. La liche lui tournait le dos, rien de plus frustrant pour la femme qui venait, selon elle, d’accomplir un exploit.

- Ne te monte pas la tête novice, le fait d’avoir éradiqué les déchets de nos rangs ne fait pas de toi une championne, simplement une esclave particulièrement docile. Tu va devoir faire tes preuves dans quelque chose d’autrement plus… Intéressant. Va faire connaître notre présence aux paysans du moulin de Tarren. J’ai appris que tu avais été capturée là bas, ça ne fera qu’ajouter un peu de nostalgie à ta tache.

La liche se retourna et approcha de la jeune femme.

- Le roi à décidé de te nommer Kharta, un nom proche de ton ancien si tu arrive encore à t’en souvenir hahaha… Va maintenant, tu me fais perdre mon temps…

Elle savait qu’il ne servait à rien de discuter avec cette chose et c’est poussée par la voix qu’elle prit la direction de la sortie afin de rejoindre les écuries. Prenant les rennes de son destrier, elle se remémorait ses ordres et se préparait à la tache sanglante qui était désormais la sienne. Le chemin lui paru bien court jusqu'à son arrivée au village fermier. Elle avait bien croisée quelques demeures isolées qui attendraient son retour pour subir le châtiment que réservait son maître à tout vivant. Tournant la tête sur les cotés, elle ne semblait pas avoir été la seule à avoir été dépêchée sur les lieux. Elle se sentait insultée, pour son maître elle n’était pas capable d’éradiquer un repaire de bouseux sans aide extérieur… La frustration laissa la place à l’envi de meurtre quand l’éclaireur sorti du village pour leur faire signe que la voie était libre pour le début des hostilités.

La charge fit trembler le sol, présage d’une catastrophe sans précédent dans la vie des futures victimes. Déjà de faibles lumières apparaissaient derrière les fenêtres des demeures de fortune dont les portes volaient en éclat d’un coup de lame en puissance des fantassins. La chevalière ne souhaitant pas perdre son temps à combattre montée contre des paysans sauta de sa monture une fois rendue sur la place centrale. Les gardes de faction commençaient enfin à réagir et sortir de leur trou, les paysans armés de simples fourches et autres outils agricoles ne s’en laissaient pas compter non plus. Kharta se délectait du massacre à venir, la joute au bastion l’avait laissée sur sa faim, il lui en fallait plus, bien plus. Posant un genou au sol, elle concentra son esprit. Les gardes pensant à un moment de faiblesse de la guerrière chargèrent l’abomination se tenant devant eux. Levant les bras au dessus de sa tête comme si elle soutenait le poids du monde sur ses épaules, Kharta donnait l’impression d’être crispée et tendue comme jamais.

Le premier impact fut suivi de bien d’autres… Mais seul un bruit de métal se fit entendre. A la surprise des soldats, une lame longue et large était apparue là ou se trouvait ce qui était un vide il y a quelque seconde. En position de force, la chevalière ne put retenir le rire guttural qui s’échappa de sa gorge, glaçant d’effroi les pauvres factionnaires. Le mouvement de la guerrière qui suivit ne fit que combiner habilement le moment de répit de la parade précédente avec un puissant balayage du premier rang. Les premiers cris retentissaient déjà à ses pieds. Jambes meurtries et genoux brisés sous le poids de l’impact, les soldats se roulaient au sol en hurlant leur douleur. Ce vacarme ne fit qu’ajouter à la confusion de leurs camarades qui ne semblaient pas avoir encore compris leur triste situation. Tel une machine, Kharta fauchait, broyait, mutilait les gardes, ne se souciant même pas des propres coups qu’elle pouvait recevoir. Le Roi avait ordonné, elle devait le satisfaire, lui et sa soif de vengeance.

La guerrière n’eu pas besoin de faire appel à ses pouvoirs pour éradiquer la milice. Les paysans étaient déjà en train d’agoniser sous les coups de ses collègues. Quel gâchis, elle qui aurait put tellement s’amuser. L’ordre du replis fut sonné avant l’arrivée d’une possible colonne armée venant d’Austerivage. Encore une fois sa faim resta intacte.

Sur le chemin du retour, c’est ruminant sa frustration qu’elle put distinguer les contours d’une bâtisse quelconque. Elle mit pied à terre et se figea un instant devant la maison de pierre grossière. Quelque chose semblait la retenir ma la voix pressante dans son crane lui intimait d’assouvir ses instincts. La porte vola en éclat à travers la pièce tel un fétu de paille ballotté par un courant d’air. La seule vision qu’eurent les occupants de la maison fut une silhouette féminine lourdement harnachée, de longs cheveux noirs dépassant d’un capuchon couleur d’ébène. La petite fille fondit en larme de terreur et le père ne tarda pas à comprendre que leur visiteuse d’un soir ne semblait pas venu pacifiquement. Il se rua sur sa lame mais la jeune femme tendit un bras qui projeta sur le téméraire un noir rayon qui le frappa à la gorge. Celui-ci porta ses mains à son cou les yeux exorbités de douleur, la surprise était telle que les deux jeunes enfants semblaient tétanisés.

D’étrange choses se bousculaient dans la tête de la guerrière, quelque chose n’allait pas et la voix qui avait toujours été charmeuse si fit pour une fois bien plus autoritaire. Le bras de la jeune femme failli et des larmes semblaient couler du son capuchon. Ne comprenant pas ce qui pouvait bien se passer, l’homme chargea épée en avant son assaillante. Un hurlement déchirant fit voler en éclat le calme de cet nuit d’été. Ce n’était pas un hurlement de rage, mais de douleur qui s’éleva vers le ciel. Dans la maison les enfants venait d’assister impuissant au meurtre de leur père. Le hurlement s’évanouissait de la gorge de la jeune femme qui semblait avoir agit contre sa volonté. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait ainsi perdu le contrôle de son corps, sa lame était apparue et avait transpercée de part en part l’homme malheureux.

Lorsque celui-ci distingua le visage que dissimulait l’armure de la chevalière, il ne put que laisser tomber son arme et crier son désespoir avant de mourir. Les deux témoins de la scène étaient bien trop jeunes pour comprendre ce qui avait bien put se passer. Kharta était comme prisonnière de son corps et la voix agissait par son intermédiaire. La perte de son mari fissura encore plus son esprit déjà ravagé par la magie. Les seules choses que le Roi ne pouvait retenir étaient les larmes de la jeunes femme, seul moyen de demander le pardon pour les actes ignobles qu’elle allait commettre. Le jeune garçon pris sur lui pour dégainer sa lame et protéger sa sœur qui tremblait comme une feuille dans un coin de la pièce.

- N’approche pas monstre !

Le capuchon de la femme tomba d’un geste du Roi laissant apparaître le visage horriblement familier inondé de larmes de désespoir. Le jeune garçon ne pouvait pas en croire ses yeux, sa propre mère venait d’abattre leur père de sang froid. Envahi par la force du désespoir sa lame vint se fracasser sur la large épée de sa mère encore souillée du sang paternel. La main de la chevalière vola à la gorge du jeune homme le forçant à absorber tout le vice de la magie du fléau que pouvait déployer ses pouvoirs. La voix éclata de rire dans le crane de la jeune femme, cela faisant étrangement contraste avec le gémissement de douleur que laissa échapper Kharta. Le jeune homme s’écroula au sol rongé par la peste alors que sa mère tomba à genoux tentant en vain de reprendre le dessus. Son esprit menaçait de céder sous le poids de l’horreur qu’on la forçait à commettre. Les dernières paroles de son fils furent :

- Pourquoi tu n’étais plus là maman…

La petite dernière avait depuis longtemps perdu la raison devant ce massacre abominable. Elle hurlait à s’en déchirer les cordes vocales. Ses pleurs auraient put alerter nombre de leurs voisins malheureusement déjà tombés. Le sinistre maître fit subir à la jeune fille un traitement des plus horrible, il voulait punir sa servante rebelle. La malheureuse fut saignée à mort laissant le petit corps gisant dans une marre vermeille. Le tortionnaire avait forcé Kharta à rester au dessus de sa jeune enfant afin de savourer le spectacle. La lame runique de la chevalière vint ainsi faucher sa première âme… Ame qui sur ordre du Roi ne finira jamais d’hanter la jeune femme. Eternellement maudite à revivre cette funeste nuit où elle détruisit tout ce qui avait put faire d’elle une femme heureuse.

Son esprit se brisa totalement…
Kharta
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