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L'Histoire d'une vieille elfe

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L'Histoire d'une vieille elfe Empty L'Histoire d'une vieille elfe

Message par Delewiel Evalis Dim 13 Mai - 8:48

[Voici le résumé de l'histoire de Delewiel avant qu'elle n'arrive sur la Confrérie. Comme je compte l'exploiter d'une certaine façon encore, je la mets ici pour la version "entière" c'est sur ce post à l'origine : http://leviathan.forumotion.com/t255-background-delewiel]

Six mois avant son arrivée sur la Confrérie...

"Seule, éternellement seule… à nouveau.

C’était l’impression qu’elle avait eu lorsqu’elle avait dit
Delewiel repensait à sa vie, à ces dernières années....

Elle se rappela ses premières années, paisibles à Darnassus.
Seule période insouciante de sa vie. Elle avait été élevée avec sa sœur par des
parents aimants. Sa famille était des commerçants, des tisseurs. Elle avait
passé de longues heures à cueillir les plantes adéquates au tissage des fines
étoffes darnassiennes, elle avait appris à les reconnaître, les conserver, les
traiter. Sans doute que cela n’avait pas été étranger à son choix de s’écarter
de la branche commerçante pour se verser dans l’art plus nébuleux de l’alchimie.
Et puis, il y avait eu cet incident et elle avait dû partir, précipitamment.

Elle avait trouvé refuge à Hurlevent. Cette citée pleine de
vie, d’odeurs, bruyante, lui déplaisait. Les arbres et la séreinité naturelle
de Darnassus, lui manquait cruellement mais elle n’avait pas eu le choix. Si
bien qu’elle s’était fondue dans le décor et elle s’était même trouvée une
maitre pour continuer à apprendre l’art des potions. Plus tard, elle était même
partie combattre le Léviathan avec cette humaine et quelques aventuriers de
passage. De cet aventure était né un clan. A défaut d’une famille, elle s’était
à nouveau intégré dans une communauté…mais plus à son image.

Puis elle avait rencontré les chevaliers et malgré le dégoût
de leur nature qu’ils lui inspiraient, elle s’était prise à tomber amoureuse de
l’un d’entre un : Josselein.

Il lui semblait qu’à ses côtés, toute chose était possible
et elle oubliait l’éphémère côté de sa vie d’humain et la répulsion de sa
nature druidique pour un ancien disciple. Elle s’était mise à espérer. Ils
avaient mis des mois à se courtiser et finalement il l’avait demandé en
mariage.
Elle se souvenait de ses quelques semaines de bonheur au côté de son époux.
De longues heures ensoleillées, où il régnait dans le clan comme une atmosphère
de fête perpétuelle. Quelle joie, quelle félicité cela avait été.
Puis, le temps avait filé et ils avaient tout deux espéré un enfant, un
héritier, malgré la nature de son époux mais cela n'était jamais arrivé.

Josselein s'était éloigné d'elle, partant en combat plus que de raison. Il
noyait ce chagrin de cette façon. Elle ne pouvait pas le lui reprocher elle
comprenait si bien.

Elle, ne savait pas s'il lui reprochait à elle ou s'il se
reprochait à lui même l'échec de leur union. Quelle déception insupportable.

Mais voilà, il s'éloignait et était devenu en quelques
semaines, inaccessible à elle, perdu dans ses pensées quand il rentrait, ne la
regardant plus comme une femme. Elle n'avait pas supporté cela, meurtrie, elle
avait été égoïste. Elle lui avait demandé trop. Elle ne pardonnait rien,
intransigeante avec son époux comme elle l'était avec le clan, cela n'avait pas
aussi bien marché pour le premier que pour le second. Il lui passait tout ses
caprices, il lui offrait des robes, des parures mais pas une réelle présence
tangible et leur frustration commune d’enfants, les éloignaient l’un l’autre
dans une épreuve qui les séparaient.

Du coup, c'était elle qui avait demandé à rompre cet engagement si
précieux qu'ils avaient lié. Ce serment prêté, arraché à Darnassus qu'ils
avaient eu tellement de mal à obtenir, voilà qu'ils s'en défaisaient,
douloureusement. Elle s'était une fois de plus fourvoyée dans sa philosophie
druidique, mais c'était pour la bonne cause. Elle devait s'en persuader, elle
en était persuadée. Elle était résolue.

De toute façon, ils ne vivaient plus ensemble longtemps, elle vivait avec leurs
deux filles adoptives, lui vivaient avec son épée.

Josselein revenait chaque fois avec plus de sang sur son
armure, celui des autres mais aussi le sien, et elle ne pouvait réellement
apaiser son âme. Elle, dépérissait, de son côté, devenant mélancolique,
observant l'être qu'elle aimait devenir un inconnu pour elle. Tout ça pour un
enfant, impensable quand elle y songeait rationnellement mais bien présent, une
réalité qu'ils ne pouvaient éternellement occulter.

Ce mariage était un désastre. Du coup, ils avaient divorcé.

Leurs proches avaient été choqués. Tous. Sans exception. Jusqu'au bout,
certains avaient tenté de trouver des solutions, diverses, de les aider.
Isshrinä avait même conseillé avec Selenis un de ces conseillers pour les
relations. En vain. Cela était mieux ainsi...peut être, en était elle sure.

Josselein semblait triste, résigné. Delewiel pensait que c'était une de ces
nécessités que la vie demande parfois, propos plus humains qu'elfiques et
éloignés d'Elune mais cela était sans doute dû à son long contact aux hommes,
car depuis qu'elle vivait à Hurlevent, elle en avait pris les mœurs, si
étranges soient ils.

Josselein était reparti, espérant peut être un oubli difficile dans le combat
du Fléau. L'Aube d'Argent l'hébergeait la plupart du temps depuis qu'il s'était
mis à leur service et il revenait une ou deux fois l'an en promotion au refuge,
semblant plus aguerri, plus combattif, toujours plus décoré de médailles, mais toujours visiblement
amer également. Les prises se succédaient et les victoires de l'ordre
devenaient publiques dénotant d'un net recul du Fléau. Cela ne suffisait pas à
éclaircir les cœurs, mais réchauffait déjà les âmes.

Delewiel, quant à elle, c'était occupée de la paperasserie depuis le divorce, à
croire que c'était là son choix.

Les factures, les invitations, les édits tout y passait, elle lisait, recopiait
l'utile. Elle était devenue bureaucrate un peu comme les mages de la cité, qui
ne sortait que peu à l'air libre. Elle vivait la majeure partie du temps dans
son bureau, si bien que personne ne l'approchait réellement en dehors de sa
sœur et des deux jeunes filles qu'elle avait adopté du temps de son mariage.

Heureusement, elle sortait pour les invitations officielles. Et même si
l'expression de son visage demeurait la plupart du temps figée, il lui arrivait
de temps en temps de rire à nouveau.

Delewiel s’assied se remémorant son vécu, lasse.

Elle se rappelait quel temps de fête cela avait été et dans
la clarté de la nuit à Reflet de Lune, elle se rappelait avec mélancolie ces
temps de mondanités, ces dames aux si belles tenues, ces vins si liquoreux...
Elle avait noyé son malheur, très entourée, et ce soir son élève était parti. Ça
lui faisait un vide. Elle chassa cette
pensée, trop avide de replonger dans son passé.

Les quelques mois qui suivirent le divorce, elle reprit lentement plaisir à
aller cueillir des plantes, des fleurs. Elle partait dans la nuit, ne revenant
qu'au petit matin, fatiguée mais enfin souriante. Elle passait ensuite de
longues heures à trier, couper les fleurs, les préparer. Certaines devenaient
onguent, d'autres baumes, encore d'autres des parfums. Elle avait d'ailleurs à
ce sujet, sa petite clientèle régulière à chaque approche des bals. C’était
comme une lente convalescence, dont elle sortait affaiblie et plus forte à la
fois.

Les quelques heures de tranquillité qu'il lui restait, elle les consacrait à
l'étude des simples, lisait d'anciens traités, rédigeant ses propres
observations.

Ce fut le moment de cette reprise que choisi sa sœur pour disparaître.

Elffée ne lui avait laissé qu’une missive tachée de larmes à
l’écriture quasi illisible

'Ne t'inquiète pas
pour moi grande sœur. Je dois partir quelques temps à l'aventure, j'y suis
obligée. Je ne peux rien te dire pour le moment et ne souhaite pas te tracasser
plus qu'il n'est nécessaire mais sache que je penserais à toi. Ta petite sœur
Elffée'
… Impossible de pas s’inquiéter à pareille lettre…

Quelle n'avait été sa surprise et sa peine. Elle avait
pleuré des jours, puis était partie chercher sa sœur. C'était si désespérant,
personne n'avait l'air de l'avoir connut ou entendu passer et le temps
défilait, lentement, inéluctable. Les jours devenaient des semaines, des
mois... Les maigres pistes s'estompaient, devenant inutiles. Le désespoir
s'installa, ne soulageant pas la peine de l'elfe. Elle semblait s'être
résignée, guettant néanmoins toutes nouvelles. Tout continua comme avant, sans
sa sœur. Malgré elle.

Puis fut le temps de sa rencontre avec Arlkoeur. Elle avait déjà deux élèves à
ce moment là, sa chère Baladina et ce félin de Taldhrill. Quand, elle rencontra
ce ‘loup humanisé’ aux manières si policées, elle fut agréablement
surprise.
Enfin quelqu’un qui ne lui rappelait pas son si douloureux passé et avec qui elle pouvait passer des heures à discuter plantes. C’était si rafraichissant ! Tellement
nouveau. Souvent ils se promenaient tout
deux au parc d’Hurlevent, discutant de leur dernière cueillette puis, ils finissaient tout les deux par rentrer au refuge, et Arlkoeur préparait une de ses infusions dont il avait le
secret. Ces quelques mois firent presque oublier à Delewiel ses tracas, et elle
se reprit à espérer.

Elle retourna même se battre. Mais fut blessée, et souvent
alitée. Les rencontres avec les créatures mauvaises la perturbaient
profondément et elle revenait souvent autant blessée physiquement mais torturée
mentalement mais Arlkoeur restait à son chevet, bienveillant, rassurant.

Puis, il s’absenta et elle s’inquiéta. Qu’était donc devenu
son ami. Elle le chercha partout, elle nourrit sa chouette. Personne n’avait
réellement vu Arlkoeur. Elle redevint mélancolique, songeuse. Mais il reparut,
changé et si elle fut soulagée de le voir, elle mit néanmoins un moment à le
reconnaitre. Il avait perdu de ses manières policées et luttait visiblement
contre la bête en lui, doutant de lui-même.

‘Les druides m’ont chassé’ lui avait il même confié un
soir, ‘je suis maudis’.


Elle le rassura et il trouva une solution.

Il redevint l’Arlkoeur qu’elle avait connu, là pour elle,
présent. Et elle ne se doutait de rien quand il lui déclara son attachement.
Elle fut déboussolée, désemparée. Devait elle à nouveau faire confiance ?
Espérer ? Allait il la juger d’avoir été avec un ancien compagnon d’Arthas ?
Qu’allait il penser de son passé ? Il ne savait rien, ou presque, elle ne
voulait pas qu’il en sache davantage. Elle avait peur qu’il ne lui refuse son
amitié, son soutien, s’il savait tout. Elle lui demanda un peu de patience face
à ses doutes et il accepta, avec sa gentillesse et sa bonté coutumière. Elle en
fut soulagée et le laissa doucement entrer dans sa vie, comme elle ne l’avait
plus fais depuis deux ans, partager ses craintes, ses espoirs. Mais il disparut
à nouveau et Delewiel l’attendait encore…

L’elfe s’était assied depuis un moment. Elle était tellement
perdue dans ses pensées et semblait si immobile que seule la légère buée qui s’échappait
de sa bouche par la froideur de la nuit, indiquait qu’elle n’était en rien une
statue. Ses yeux lumineux fixaient un point qu’elle seule voyait. Elle
attendait.

Ce soir, elle était particulièrement songeuse. En même temps
cela semblait normal. Elle était triste et soulagée. Taldhrill son élève avait
ressenti l’appel du Songe. Et tout le clan l’avait accompagné pour lui dire au
revoir. Ils avaient dû le réveiller car à Havrenuit, il s’endormait tellement l’appel
était puissant. Ils étaient tous allés prier Remulos de prendre soin de
Taldhrill puis sur le chemin, ils avaient été attaqués par des druides de la
flammes, ceux là même qui brûlaient Hyjal et cela avait contaminé son élève
déjà affaibli par le Songe. Ils avaient ensuite été se purifier puis avaient
ensemble évoqué la naissance et la vie du druide, coutume ancestrale lors de l’appel
d’un ancien dans le Songe. Tous lui avaient souhaité un rêve agréable, lui
disant qu’ils ne l’oublieraient pas et l’attendraient. Elle-même, avait assuré
qu’elle était fière de son élève et c’était vrai, il s’était accomplie et
maintenant il allait là où elle l’avait souhaité parfois si fortement elle-même.
Elle était impressionnée du changement accomplie. Elle le lui avait dis. Puis,
il s’était éloigné dans le sanctuaire, enfin prêt. Et le clan avait dû s’éloigner,
un garde leur déclarant l’interdiction de rester à cause de la cérémonie en
cours. Elle s’était donc éloignée et s’était mise à réfléchir. Regardant son
reflet dans l’eau du puit… Elle songeait. Qu’allait elle faire maintenant ?"
Delewiel Evalis
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L'Histoire d'une vieille elfe Empty Re: L'Histoire d'une vieille elfe

Message par Delewiel Evalis Dim 13 Mai - 9:02

Quelques semaines avant son arrivée... [i]

Les rues s'était dépeuplées, l'absence de certains de ses proches l'avait profondément déstabilisée et Delewiel passait son temps dans ses éternels papiers... à croire qu'elle refaisait à elle seule la bureaucratie Darnassienne.

Sans doute étais-ce à cause de la nouvelle absence d'Elffée qui cette fois-ci était repartie sans rien dire...comme son cher ami Arlkoeur, à croire que les druides entendaient un appel, dont elle ne ressentait rien. Était-ce dû au fait de son précédent mariage qui l'aurait éloigné de sa nature? Elle se posait tellement de questions, pour avoir si peu de réponses et avait choisi d'agir au lieux de rester éternellement dans le vague.

Un matin, elle se décida à aller voir une de ses vieilles connaissances, une petite gnominette, du nom de Siesta.
La petite habitait chez les nymphes et comme à son habitude bricolait un éternel chat mécanique dans la remise.
Les boulons jonchait le sol quand l'elfe arriva sous l'oeil d'un Flocon, qui observait la scène avec un inintérêt non dissimulé et d'une gnomette encore éplorée d'avoir manqué une étape dans la création de sa créature mécanique.

- Bonjour petite demoiselle, j'ai besoin de ton aide pour retrouver ma soeur qui s'est encore enfuis.

Aussitôt la gnominette retrouva un sourire et lui désigna un obscur appareil de sa création car ce dernier était apparemment couvert de pépites de chocolat...marque de fabrique de la petite gourmande.

- Chouett' Del', j'ai tout c'qui t'faut ! *fière d'elle même* C'est un appareil pour r'trouver les gens, tu enclench'e le bouton et ça émets une radiation arcanique qui t'montre en vision où est la personn' qu'tu cherch'.

L'elfe n'était pas habituée à l'ingéniosité gnome sourit sans savoir où cette expérience la mènerait mais certaine d'avancer un pas vers sa soeur.

- Donc, je dois appuyer là?
- Vi vi! Vas-y sans soucis *gloussa la gnomette ravie*

Et Delewiel appuya sur le bouton...puis disparut.

-Oups *fit la grignoteuse* ch'at c'était pas prévu *fit elle un peu inquiète*

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